L'enseignement de l'histoire du droit des affaires est assez récent : un siècle tout au plus. Pourtant elle pose des questions intéressantes mais elle pose des problèmes de contenus et de sources.
Auparavant on appelait Droit commercial le Droit des affaires. Pourquoi ce changement ? On ne peut se contenter d'examiner les échanges ou les gens qui font ces échanges, ça serait l'histoire des commerçants or on fait appel à des intermédiaires notamment pour fournir du crédit. On a donc besoin de prêteurs ou de banquiers.
Les affaires peuvent être quelque chose de dangereux, on avait donc besoin de garanties (l'assurance). Si on ne prend pas en compte tous ces prestataires de services, on n'est pas complet. Les rapports à l'état sont également nécessaires pour comprendre les affaires. C'est pourquoi on a élargi le champ du Droit commercial à celui du Droit des affaires ...
[...] Dans cette perspective, il faut encourager toute activité créatrice quelle qu'elle soit ce qui tend d'ailleurs à modifier les rapports que l'homme entretient avec l'argent. Encourager toute activité créatrice, c'est ce qui explique la sorte de frénésie que l'on a eu de revenir aux textes grecs et aux textes latins, c'est notamment la raison pour laquelle Côme de Médicis va demander à un chanoine de Florence de traduire toute l'œuvre de Platon. Dans cette perspective, le grand homme peut être l'artiste ou même le marchand. Mais sa primauté va être peu à peu supplantée par les officiers royaux. [...]
[...] A coté des particuliers, il y a aussi les établissements de crédit qui vont beaucoup se développer au cours de ces deux siècles. Cependant, demeure un fléau qu'est l'usure. C'est un thème que l'on retrouve dans la littérature et dans Balzac et même dans la littérature enfantine. C'est un fléau contre lequel on ne cessera pas de lutter soit par la fixation d'un taux auquel on ne peut déroger sous peine de sanction grave, c'est le taux d'usure et par la loi contre le surendettement. [...]
[...] Platon dans la république et Aristote dans la politique. Et c'est de l'œuvre d'Aristote que découlera un adage célèbre du Moyen-Âge : L'argent ne produit pas d'argent On dit de ces textes qu'ils sont anticrématistiques. Troisième série de source, le nouveau testament, dans lequel Saint Luc affirme que le Christ était hostile au prêt à intérêt. Les grands auteurs vont donc reprendre cette condamnation en l'expliquant de manière simple : prêter à intérêt, c'est recevoir plus que ce que l'on a donné. [...]
[...] Une autre technique consiste à envoyer des membres de sa famille se former à l'étranger pour apprendre les usages commerciaux. Généralement, on hérite sa fonction ou son atelier et là on voit le poids de la tradition, transmission de père en fils. Il y a une grosse domination de l'agriculture qui prime l'activité marchande. Dès cette époque les hommes d'affaires utilisent des esclaves pour leurs entrepôts même quand ils ne sont pas sur place, ce qui pose le délicat problème de la délégation de pouvoir et du mandat. B. [...]
[...] Un certain nombre d'emprunts sont de nature perpétuelle sans durée déterminée. A coté, il y a aussi les parts de société dès lors que ces parts sont cessibles, ce qui était le cas des carats ou bien des parts de commandite large en Italie ou des Huchôts à Toulouse, ou des parts de Monte. Ces parts s'échangent sur les marchés financiers, parfois avec profit, conduisant ainsi à des débats moraux sur ce profit. L'intervention des souverains et des cités dans la vie des affaires : Chaque fois qu'elle le peut, l'autorité centrale intervient. [...]
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