Responsabilité des dirigeants d'entreprises en difficulté, droit OHADA des procédures collectives, OHADA Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit Des Affaires, procédures collectives, responsabilité du dirigeant, législateur, élément temporel de qualification, élément matériel de qualification, réformes du droit des entreprises en difficulté, responsabilité patrimoniale, responsabilité extrapatrimoniale et pénale, faillite personnelle
Les procédures collectives sont celles qui sont ouvertes au moment où l'entreprise traverse des zones de turbulences. Elles entraînent très souvent la panique et une perte de lucidité de la part des dirigeants de l'entreprise qui voient alors se réaliser le risque de l'investissement. Cette situation les pousse dans la grande majorité des cas à faire preuve de nombrilisme. C'est-à-dire adopter une attitude allant dans le sens de la préservation de leurs propres intérêts au préjudice de ceux de l'entreprise et de ses partenaires tant internes qu'externes. Les conséquences sociales, économiques et financières de la défaillance des dirigeants sociaux sont particulièrement dévastatrices compte tenu de l'effet multiplicateur des procédures collectives en raison du nombre élevé de questions et d'intérêts qui y sont présents. De tels actes ne sauraient être tolérés dans le processus de traitement des difficultés de l'entreprise.
[...] La doctrine propose de s'inspirer des solutions de l'action en comblement du passif social. Ainsi, selon l'article 183 al 1 la juridiction compétente est saisie sur requête à la fois du syndic, du Ministère public et de deux contrôleurs. Le Tribunal peut également se saisir d'office. On retrouve là, les mêmes acteurs de la mise en œuvre de la responsabilité extrapatrimoniale. B. Les sanctions non exclusives, mais applicables au dirigeant : la responsabilité extrapatrimoniale et pénale Au-delà des sanctions expressément prévues pour le dirigeant de la personne morale en difficulté, la juridiction compétente peut lorsque les conditions sont réunies prononcer d'autres sanctions dont la nature peut être civile : la faillite personnelle ou alors pénale : banqueroute et infractions assimilées La faillite personnelle La faillite personnelle avait autrefois un caractère automatique, c'est-à- dire dès l'ouverture de la procédure collective. [...]
[...] Le produit de la vente étant affecté de la part des dettes de la personne morale mise à la charge de ces dirigeants. La formule retenue par la réforme est plus précise que celle retenue l'Acte uniforme de 1998. Les seules procédures susceptibles d'extension sont : le redressement judiciaire et la liquidation des biens. Y. R. KALIEU ELONGO, op.cit. Assistance du dirigeant dans le cas d'une procédure de redressement judiciaire et dessaisissement pour ce qui est de la liquidation des biens. [...]
[...] Il est juste nécessaire que dans les faits que la personne physique visée, participe à la gestion effective de l'entreprise contre laquelle une procédure collective est ouverte. C'est donc une approche fonctionnelle du dirigeant social qui est ici préférée à celle purement conceptuelle, restrictive et limitée aux seules personnes régulièrement et officiellement investies des fonctions de direction. L'approche fonctionnelle met l'accent sur la réalité de l'exercice du pouvoir au sein de l'entreprise[2]. Il s'agira alors « de toute personne ayant directement ou par personne interposée, administrée, gérée ou liquidée la personne morale sous le couvert ou au lieu et place de ses représentants légaux »[3]. [...]
[...] L'objectif de la réparation étant de faire en sorte que le dommage n'ait jamais existé et de rétablir la situation quo ante, le législateur oblige le dirigeant à supporter sur son patrimoine personnel tout ou partie du passif résultant de l'action coupable du dirigeant social. D'autres sanctions en revanche, ne servent pas à la réparation du préjudice, mais à la protection de l'intérêt général. Il s'agit de la faillite personnelle, et la banqueroute simple ou frauduleuse. G. CORNU, Vocabulaire juridique, Association Henri CAPITANT, PUF, 11e éd p F. M. SAWADOGO, « Les sanctions civiles et commerciales des procédures collectives d apurement du passif » in P. G. [...]
[...] Par conséquent, sa responsabilité peut toujours être engagée dans les mêmes conditions comme s'il était encore en fonction. Il est question ici d'éviter que le dirigeant malin ne se taille une forme d'impunité en se retirant de l'entreprise avant l'ouverture de la procédure collective[7]. Concernant particulièrement la responsabilité patrimoniale, celle-ci n'étant pas personnelle il semble tout à fait possible de l'exercer l'action contre les héritiers qui ont accepté le bénéfice de la succession[8]. L'objectif étant simplement de trouver un patrimoine débiteur, le dirigeant responsable, mais décédé devrait être tenu sur sa succession. [...]
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