La mère porteuse est un terme utilisé pour désigner une femme qui porte un enfant pour le compte d'une autre femme ou plus généralement d'un couple. Toutefois, la pratique des mères porteuses ayant évolué depuis les années 1980, les termes utilisés ont également été modifiés. "Mère porteuse" faisait avant plutôt référence à une femme qui confierait son propre enfant à la naissance contre une rémunération tandis que les nouveaux termes "gestatrice" ou "gestation par autrui" sont bien plus adaptés à la description de la pratique récente qui s'est progressivement mise en place au cours des dix dernières années.
En effet, la différence demeure essentiellement dans le fait que désormais, la femme qui porte l'enfant se voit retirer le qualificatif de "mère". Aussi cruel que cela puisse paraître, la personne qui porte l'enfant n'est aujourd'hui qu'un "ventre de substitution" permettant à un autre couple de procréer.
[...] Le refus lors de la révision de 2011 des trois amendements relatifs aux mères porteuses avec 80 sénateurs français pour et 201 contre prouve une fois de plus que le changement est loin d'être pour demain. Pourtant, de nombreux experts internationaux avaient été consultés sur ce point, hélas sans résultat probant puisqu'une fois de plus, les tentatives de modifications sont tombées à l'eau. On peut seulement espérer un nouveau débat à l'issue plus favorable pour la prochaine révision française des lois de bioéthique qui doit intervenir dans un délai de 7 ans maximum. [...]
[...] Ces progrès en matière éthique et morale ne parviennent tout simplement pas à inclure les pays conservateurs d'Europe à la vision internationale. Les modèles pratiqués en Angleterre33 et au Danemark étaient pourtant prometteurs et remaniés ils auraient pu influencer la décision des pays encore réticents mais que ce soit le gouvernement ou les assemblées parlementaires, aucun ne parvient à passer outre ses réticences aux changements. La position des instances judiciaires ne s'éclaircit pas non plus pour le problème de la transcription à l'état civil des enfants nés à l'étranger d'une gestatrice et certains pays ignorent même quelle politique ils vont adopter sur la question de la reconnaissance des enfants nés à l'étranger suite à une GPA car le problème ne s'est pas encore posé en pratique. [...]
[...] Leur coût se situe entre et euros. Par contre, sortir ces enfants d'Ukraine s'avère compliqué.29 Etude de deux régimes particuliers Certains pays ont adopté un régime très particulier à propos des mères porteuses puisque seules quelques parties du territoire autorisent pareille pratique tandis que le reste de l'Etat la prohibe. Ainsi, les couples qui choisissent d'avoir une gestation par autrui dans ces pays doivent faire bien attention à se rendre dans un espace du territoire sur lequel ils ne risquent pas d'être hors la loi. [...]
[...] La gestatrice est en général fécondée par F.I.V avec les ovocytes de la "mère biologique". Cette technique engendre un taux de 20% de fausse couche, de même pour la possibilité d'avoir des jumeaux. La mère porteuse peut également se retrouver dans l'obligation de supporter une chirurgie des trompes en cas de grossesse extra-utérines Les risques encourus par la gestatrice sont proportionnels à l'opération qu'elle subit, ce qui dans le cas d'une grossesse afin de porter l'enfant d'une autre demande une lourde opération transferts).14 Sans parler des blessures psychologiques que peuvent entrainer le retrait d'un enfant à celle qui en a accouché et avec lequel elle noue un lien. [...]
[...] La primauté de l'intérêt de l'enfant Il est évident qu'une pratique telle que le reours à la gestation par autrui pose des problèmes vis-à-vis du fruit de l'opération. En effet, l'enfant qui nait se retrouve avec techniquement deux mères qui peuvent s'attribuer sa filiation. Bref, cela conduit à des situations juridiques et humaines qui sont sources d'insécurité pour l'enfant. Il existe une Convention internationale qui protége l'intérêt supérieur de l'enfant, celle de New York. Cette Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) a été rédigé le 20 novembre 1989 par l'ONU. [...]
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