La parentalité est une notion en constante mutation qui n'a pas de définition exacte. Ce terme figure dans les textes officiels depuis 1997 et a été défini par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité comme un « ensemble des savoir-être et savoir-faire affectifs, techniques, intellectuels et sociaux que les hommes et les femmes doivent mettre en œuvre pour éduquer les enfants ». Plus couramment, on attribue la naissance du terme de « parentalité » dans les années 1980 en France, à la possible traduction des mots anglais « parenthood » ou « parenting » qui qualifient respectivement la condition de parent impliquant des responsabilités juridiques, morales et éducatives, et la pratique parentale. Le mot « parentalité » n'est donc qu'un néologisme sans réelle considération juridique.
Selon le champ disciplinaire dans lequel elle est définie elle n'a pas le même sens. En effet, dans le domaine éducatif elle comprend les pratiques éducatives appliquées pour les enfants et le souci de prévention de la maltraitance, alors que le champ législatif insiste sur les devoirs qui incombent aux parents et leurs droits à l'autorité parentale.
Elle est à distinguer de la notion de « parenté » qui qualifie une relation sociale privilégiée fondée sur l'existence, réelle ou supposée, d'une filiation commune, d'une alliance ou sur une adoption, alors que la parentalité désigne une fonction et définit une relation directe et unique avec l'enfant.
[...] La loi du 4 mars 2002 poursuit cet objectif tout en recherchant une meilleure reconnaissance des droits de l'enfant. Ainsi, elle permet d'assurer l'égalité entre tous les enfants, quelle que soit la situation matrimoniale de leurs parents. Elle dispose aussi que, sauf motifs graves, l'enfant a le droit d'entretenir des relations personnelles avec ses deux ascendants, ce qui permet, en particulier, au père de conserver des relations avec son enfant malgré un divorce. En effet, dans le cas des divorces, qui sont en outre de plus en plus nombreux, les enfants vivent le plus souvent avec leur mère. [...]
[...] Le soutien à la fonction parentale A. Une mutation de l'auto parentalité Le modèle traditionnel de la famille fondé sur le couple du père et de la mère et les enfants légitimes est aujourd'hui remis en cause par les divorces, les familles monoparentales, homosexuelles, et l'activité des mères. Ceci a conduit à modifier l'autorité parentale qui est devenue plus complexe à assumer Vers un rééquilibrage des rôles Mère : La mère dans la famille traditionnelle n'avait pas de fonction d'autorité, à la différence du père. [...]
[...] Les parents isolés cumulent souvent chômage ou temps partiel imposé, difficultés financières suite à un divorce, et problème pour se loger. Ainsi des familles monoparentales résident dans les zones urbaines sensibles[6]. Dans ce contexte, l'éducation de l'enfant est difficile. Ces parents se retrouvent isolés, démunis et en perte de repères. Ainsi, les Réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement à la parentalité (REAAP) ont été mis en place suite à la conférence familiale de 1998 par la circulaire du 9 mars 1999. [...]
[...] Clairement, la parentalité est définie en dehors du rapport existant entre les parents et en plaçant l'enfant au centre. Actuellement, de nombreux débats s'élèvent autour de la garde alternée et de la place des tiers (beau parent ) vis-à-vis de l'autorité parentale. Légalisée par la réforme intervenue en 2002, la garde alternée n'est pas considérée par tous comme la meilleure solution pour l'équilibre de l'enfant. Toujours est-il que l'article 373-2-9 alinéa 1er du Code civil prévoit que la résidence peut être fixée en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux et que le juge peut décider de fixer la résidence de l'enfant en alternance chez son père et chez sa mère, afin que le contact ne soit pas perdu entre un enfant et l'un des ses parents. [...]
[...] A y regarder de plus près, le silence des textes et l'utilisation du prétexte de l'intérêt de l'enfant semblent être utilisés pour refuser un certain nombre de droits aux homosexuels, notamment celui d'être parent Le déni de la parentalité des homosexuels vu à travers le prisme de l'enfant Dans un avis rendu en 1999 et portant sur Parentalité et Droits de l'Homme en rapport avec les dispositions juridiques et les pratiques sociales, la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme a rappelé que la parentalité recouvrait les attributions, droits, obligations et responsabilités des pères et mère génétiques ou adoptifs pour ce qui touche la procréation, la naissance, l'établissement de la filiation génétique et/ou juridique, l'exercice de l'autorité parentale, l'éducation et l'ouverture de droits sociaux spécifiques, au regard de la personne humaine. Par ailleurs, l'article 371-2 du Code Civil précise que l'autorité appartient aux père et mère pour protéger l'enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité. Ils ont à son égard droit et devoir de garde, de surveillance et d'éducation. [...]
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