Selon Ghasarian, la filiation est « le principe gouvernant la transmission de la parenté ». La filiation est la transmission de la parenté lorsqu'une personne descend d'une autre. Elle détermine l'identité d'un individu dans une société, en définissant de qui il hérite ses droits fonciers, ses titres, ses obligations morales, c'est-à-dire son statut social. La filiation est un élément important dans le jeu complexe des règles de mariage. Il faut en outre garder à l'esprit que la notion de filiation biologique (les liens du sang) est recouverte par son usage social : on distingue donc depuis D. Schneider la parenté biologique de la parenté sociale. On distingue ici la consanguinité et la parenté au sens plus large qui concerne autant les liens de procréation que les liens plus purement sociaux et culturels des statuts de père, mère, fils et fille.
La notion de filiation comprenait, en droit français, trois types de filiation différents : la filiation légitime, la filiation naturelle et la filiation adoptive; les deux premiers sont en cours d'unification légale sous le concept de filiation biologique notamment avec l'ordonnance de réforme de 2005. Le droit s'intéresse à la filiation en ce qu'il dirige la question des successions et héritages mais aussi celle de l'autorité parentale. Cependant, cette division a toujours cours dans de nombreux pays, au moins au niveau sociologique.
La filiation maternelle est désormais automatiquement établie, selon l'article 311-25 du Code Civil, quel que soit le statut de la mère mariée ou non, dès lors que son nom est indiqué dans l'acte de naissance de l'enfant, sans qu'elle ait besoin de faire une démarche de reconnaissance. Cependant en ce qui concerne l'établissement de la filiation paternelle il existe plusieurs possibilités de l'établir, et ce, en fonction de la situation des parents. C'est d'autant plus valable depuis 2005 après l'ordonnance réformant l'établissement de la filiation paternelle.
Cependant dans quelles mesures la filiation paternelle peut-elle être établie en fonction des situations ? Que ce soit avant 2005 (I) ou après la réforme (II), l'établissement de la filiation paternelle reste subordonné à des textes de loi précis dont les modalités varient notamment selon la situation des deux parents.
[...] En outre, si le père prétendu a participé à l'entretien, à l'éducation ou à l'établissement de l'enfant, le délai de deux ans commence à courir à partir du dernier acte de participation. Le requérant doit prouver par tous moyens que l'homme assigné est le père, mais cette preuve n'est recevable que s'il a fourni des présomptions ou indices graves caractérisant la vraisemblance de la filiation réclamée. Après 2005, la législation se durcit quelque peu en matière de filiation et établit des circonstances précises en ce qui concerne l'établissement de paternité. [...]
[...] Selon Ghasarian, la filiation est le principe gouvernant la transmission de la parenté La filiation est la transmission de la parenté lorsqu'une personne descend d'une autre. Elle détermine l'identité d'un individu dans une société, en définissant de qui il hérite ses droits fonciers, ses titres, ses obligations morales, c'est-à-dire son statut social. La filiation est un élément important dans le jeu complexe des règles de mariage. Il faut en outre garder à l'esprit que la notion de filiation biologique (les liens du sang) est recouverte par son usage social : on distingue donc depuis D. [...]
[...] Cette disposition est énoncée à l'article 57-1 du Code Civil. Le père naturel peut reconnaître son enfant quel que soit l'âge de ce dernier et même s'il s'agit d'un enfant adultérin a matre ou a patre, ou s'il s'agit d'un enfant issu d'un inceste relatif, c'est à dire dans l'hypothèse où l'enfant est issu des relations entre un homme et une femme unis par un lien de parenté mais qui pourraient contracter mariage ensemble grâce à une dispense, c'est à dire oncle et nièce, ou tante et neveu. [...]
[...] Mais la présomption de paternité retrouve sa force de plein droit si l'enfant a la possession d'état d'enfant légitime au regard de l'article 313 alinéa 2 du Code Civil. Elle peut aussi être rétablie en vertu d'un jugement rendu par le tribunal de grande instance, saisi par l'un des époux ou par les deux époux conjointement ; le ou les requérants doivent prouver qu'une réunion de fait entre eux durant la période légale de conception rend la paternité du mari vraisemblable selon l'article 313-2 alinéa 2 du Code Civil. [...]
[...] La filiation paternelle peut aussi être établie par la possession d'état d'enfant naturel en vertu de l'article 334-8, alinéa 2 du Code Civil. La preuve de la possession d'état d'enfant naturel peut être faite grâce à un acte de notoriété, délivré par le juge des tutelles à la demande des père et mère ou de l'enfant et sur les déclarations de trois témoins, article 311-3 du Code Civil ; l'acte de notoriété est mentionné en marge de l'acte de naissance de l'enfant. [...]
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