Pendant longtemps le droit français a retenu une conception moniste de la famille c'est-à-dire qu'il ne reconnaissait officiellement qu'une seule forme invariable et permanente. La famille était alors légitime, patriarchale, et enfin en principe indissoluble.
La famille était légitime en ce qu'elle avait pour base le mariage et pour seul socle le mariage (union conjugale). Tout droit de la famille était alors ordonné autour du mariage qui en constituait en quelque sorte le centre de gravité.
La famille était alors également patriarchale en ce qu'elle était placée sous l'autorité du pater familias (le mari et le père). L'autorité était ainsi aux mains du mari et s'exprimait à travers ce qu'on appelait la puissance maritale. Cela signifie que l'homme prenait seul les décisions concernant le couple, gérait seul les biens communs et meme les biens de sa femme. C'était également le père qui exercait seul l'autorité et à qui les enfants devaient respect et obéissance.
Enfin la famille vue par le droit d'autrefois était relativement stable, parce que en principe indissoluble. Si la révolution française a admis pour la première fois le divorce, le Code civil de 1804 ne l'autorisait qu'à des conditions strictes et pas pour longtemps car il a été supprimé en 1816 et ne sera rétablit qu'en 1884. Il faudra attendre 1975 pour que ce lien de rupture conjugale soit réellement libéralisé. D'autre part le lien de filiation des enfants était également assez stable. Certe il n'était pas indestructible mais seul le mari avait le pouvoir de contester sa paternité s'il prouvait qu'il n'était pas le père de l'enfant. On ne touchait pas à la paternité d'un homme marié. Seul le mari pouvait désavoué son enfant, contester ce lien de filiation.
[...] La famille contemporaine est au contraire plurale, égalitaire, nucléaire et relativement instable. Si le mariage reste l'un des piliers de la famille et constitue toujours le modèle des relations de couple, il n'en est plus la source exclusive. Le concubinage occupe désormais une place entière dans le droit de la famille en tant que nouvelle structure familiale, dont la légitimité est reconnue et consacrée par le droit positif, par le droit objectif. Seulement, si le concubinage est devenu une structure familiale concurrente du mariage, il en demeure juridiquement distinct. [...]
[...] II-Évolution du rapport à l'enfant L'évolution de la famille contemporaine va de pair avec une modification de la situation de l'enfant dans la famille. Un nouveau type familial se met en place ainsi qu'une modification du rapport à la paternité Une nouvelle famille a. Couple monoparental et famille recomposée La famille a également évolué pour l'enfant. En effet par les changements du couple, de nouvelles sortes de famille se présente à l'enfant. En effet, le mariage n'est plus condition nécessaire pour avoir un enfant. [...]
[...] À quoi est due cette évolution de la famille ? Tout d'abord, elle renvoie aux changements de la société. En effet, la société perd de plus en plus son caractère communautaire et par ce biais, les individus s'autonomisent et s'individualisent par rapport au noyau de référence qu'était la famille. D'autre part, ce changement de la société va de pair avec un changement des mœurs. La femme comme l'enfant sont désormais pris en compte, non plus seulement comme membre d'une famille sous la domination du patriarche, mais comme individu à part entière, sujet de droit. [...]
[...] L'enfant de la famille moderne est donc désiré, certes mais il est également reconnu. En effet, il est dit précédemment que le mariage n'est plus la seule source de légitimation de l'enfant. Parmi les enfants nés hors mariage en ont été légitimés par mariage, alors que dans les années 1990, seuls 40% verront leurs parents se marier. Les enfants nés hors mariages sont reconnus de plus en plus rapidement par le père. En 1970, seul un enfant sur trois l'était avant l'âge de 6 ans. [...]
[...] De plus des familles recomposées hébergent des enfants de plusieurs unions. Le mariage étant discrédité, la fréquence des conceptions prénuptiales a augmenté, ce qui prouve que les relations sexuelles débutaient de plus en plus souvent hors mariage. Le Sénat proposera un certain nombre de propositions qui prennent en compte ce nouveau phénomène tel que : le retour à l'emploi facilité pour les chefs de famille monoparentale, le rééquilibrage entre RMI et aide au Parent isolé l'accès privilégié aux crèches, l'évaluation de la résidence alternée, le calcul des pensions alimentaires fondées sur des critères objectifs, b. [...]
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