Loi n 2013-404 du 17 mai 2013, loi n 2016-1547 du 18 novembre 2016, divorce par consentement mutuel, mariage pour tous, article 233 du Code civil, divorce sans juge, protection de l'enfant, divorce à l'amiable
Montesquieu (1689-1755), artiste, écrivain et philosophe français, a déclaré que "[rien] ne contribue plus à l'attachement mutuel que la faculté du divorce : un mari et une femme sont portés à soutenir patiemment les peines domestiques, sachant qu'ils sont maîtres de les faire finir". Aujourd'hui, cette citation ne concerne plus uniquement le mari et la femme, mais peut concerner des femmes ainsi que des époux entre eux depuis que le mariage entre personnes de même sexe a été autorisé et légalisé en France par la loi n 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.
Il existe dans les faits diverses formes de rupture dans le couple que celle-ci réside dans la rupture conventionnelle, la rupture pour faute ou la rupture unilatérale. Cette typologie a quelque peu été chamboulée par la loi n 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XIXe siècle. Son décret d'application n 2016-1907 en date du 28 décembre 2016 relatif au divorce par consentement mutuel par acte d'avocat, prévoit en outre les modalités y afférant. Plus précisément, c'est le divorce par consentement mutuel qui a été modifiée par cette loi.
[...] De même existent le divorce pour faute, le divorce pour altération du lien ou encore le divorce de l'article 233 du Code civil même s'il y a tout de même cette tentative de conciliation entre les parties. En fait lorsque cette conciliation échoue, le divorce par consentement mutuel est appliqué ainsi que les principes et conséquences susmentionnés. L'entrée de cette nouvelle modalité de divorce a été introduite dans le Code civil en son article 229-1. Toutefois, toutes les hypothèses ne seront pas réglées par l'application de cet article puisque deux d'entre elles seront connues du juge et donc deux hypothèses relatives au divorce par consentement mutuel reviendront dans les dossiers judiciaires, au tribunal. [...]
[...] Par voie de conséquence, le divorce par consentement mutuel, peut être soit conventionnel et donc le juge n'intervient pas, soit judiciaire et dans ce cas le juge a mot à dire. Or l'élément clé qui conditionne véritablement ces deux possibilités réside dans la demande de l'enfant à être entendu par le juge (qui homologuera in fine le divorce et le prononcera). Il sera inévitable, indispensable, impérieux de recueillir l'avis des enfants eu égard à cette possibilité d'information et de demande sauf à imaginer l'incapacité de discernement de ces enfants. [...]
[...] Le temps est également important en ce qu'il permet une certaine perfection au sein de la convention ce qui évitera aux futurs ex-époux de devoir passer devant un juge pour le cas où une disposition de la convention ne leur conviendrait pas. In fine, le coût de ce divorce a été avancé comme un avantage certain. Qu'en est-il réellement ? En fait, si la rapidité a un coût et ce divorce par consentement mutuel, à l'amiable, et donc sans l'intervention du juge coûte plus cher à l'ex-époux puisqu'outre l'homologation, l'enregistrement chez le notaire, ils devront avoir recours à un avocat par partie. Or cela a un prix . [...]
[...] Il convient alors de se demander en quoi consiste précisément le divorce sans juge introduit par la loi de modernisation de la justice tant décrié par les professionnels et les universitaires. Il existe des conditions de validité de la convention de cette nouvelle procédure qui est aujourd'hui synonyme d'interrogations (II). I. Des conditions de la convention déterminante de sa validité Le législateur a introduit le respect d'un certain nombre de conditions qui sont déterminantes de la validité de la convention. [...]
[...] Son décret d'application, 2016-1907 en date du 28 décembre 2016 relatif au divorce par consentement mutuel par acte d'avocat, prévoit en outre les modalités y afférant. Plus précisément, c'est le divorce par consentement mutuel qui a été modifié par cette loi. Par conséquent à partir du 1er janvier 2017, le juge aux affaires familiales qui depuis la loi du 15 mai 2009 réglait toutes les difficultés liées au couple ne procédera plus à l'homologation de ce type de divorce entre les ex-époux mariés. Le divorce par consentement mutuel ne trouve donc plus à s'appliquer au sein des tribunaux. [...]
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