AEMO Action Educative en Milieu Ouvert, protection de l'enfance, médiation familiale, juge pour enfants, travailleurs sociaux, conflits familiaux, violences conjugales, ITT Interdiction de Temps de Travail
Pour répondre à cette question, il convient de définir à quoi correspond une Action Éducative en Milieu Ouvert (AEMO) ainsi que la médiation familiale. Leurs objectifs, leurs moyens et leurs modalités peuvent se recouper tout en conservant un certain de nombre de différences propres. La justice française, de par l'existence de conflits, reconnaît des modes de régulations et de règlements des conflits : ces modes sont la négociation, la conciliation, la médiation, l'expertise, et enfin l'arbitrage. L'AEMO et la médiation familiale sont deux modes d'intervention complémentaires et ont un objectif commun : réguler les conflits dans un contexte familial où deux parties ou plus sont opposées.
[...] Jacques Faget, directeur de recherches au CNRS et auteur sur les questions de médiation, indique en effet dans son article Médiation et violences conjugales paru en 2004 que, je cite, « le procureur de la République qui reçoit une plainte parmi d'autres possibilités, celle de proposer une médiation aux personnes en conflit »[2]. La médiation est souvent l'œuvre d'associations spécialisées voire de certaines structures du social. Exercée par des bénévoles, des professionnels retraités ou en activité, elle revêt différentes formes en fonction du conflit abordé. La médiation consiste à mettre autour d'une table deux parties en situation de conflit ; dans notre situation, il s'agirait du couple où la femme est victime des violences de son mari. La présence d'un ou plusieurs tiers permet un regard extérieur ainsi qu'une parole neutre. [...]
[...] Berthy-Cailleux, Ariane. « Faut-il adapter l'outil « médiation familiale » au dispositif de la protection de l'enfance ? », Journal du droit des jeunes, vol no pp. 29-31. Cresson, Geneviève. « Médiation familiale et violence conjugale », Cahiers du Genre, vol no pp. 201-218. [...]
[...] Enfin, la femme, dans un contexte de violences conjugales, pourrait avoir une vision faussée du but de la médiation. Geneviève Cresson, professeur de sociologie à l'Université de Lille, indique en effet dans son article Médiation familiale et violence conjugale paru en 2002 que, je cite, « dans une situation de violences conjugales, il existe de forts risques qu'une femme accepte la médiation pour de « mauvaises raisons » : espoir que la médiation mette un terme à la violence ou incompréhension de son droit à la refuser [par] crainte des conséquences néfastes de son refus sur la procédure »[5]. [...]
[...] Celui-ci est alors missionné pour une durée : 6 mois mois voire un an ou plus. Fathi Ben Mrad, doctorant en sociologie et auteur sur les questions de médiation, écrit en 2012 que, je cite, « l'AEMO est fondée sur une évaluation pluridisciplinaire de la situation familiale. Les travailleurs sociaux élaborent un projet individuel de prise en charge avec des hypothèses de travail. Les objectifs de cette mesure sont de faire cesser le danger, d'apporter aide et soutien à la famille et de favoriser le maintien du mineur dans son milieu de vie »[1]. [...]
[...] Médiation et protection de l'enfance [Le travail social à l'épreuve de la conflictualité parentale]. In : Politiques sociales et familiales, n° pp. 65-75. Jacques Faget, « Médiation et violences conjugales », Champ pénal/Penal field [En ligne], Vol. I 2004, mis en ligne le 15 juillet 2004, consulté le 18 mars 2020. URL : http://journals.openedition.org/ champpenal/50 ; DOI : https://doi.org/ 10.4000 /champpenal.50 Berthy-Cailleux, Ariane. « Faut-il adapter l'outil « médiation familiale » au dispositif de la protection de l'enfance ? », Journal du droit des jeunes, vol no pp. 29-31. [...]
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