Divorce, juge, consentement mutuel déjudiciarisé, acte sous signature privé, époux, rupture du mariage, effets, article 229 du Code civil, Assemblée nationale, période Romano-barbare, droit séculier, droit canonique, avocats, notaires, contractualisation, divorce novatrice, États européens, critiques, régime matrimonial, état liquidatif, modernisation, enfant mineur, majeur protégé, doctrine
Le divorce sans juge, soit le divorce par consentement mutuel déjudiciarisé, est une procédure de divorce conclu à l'amiable et ayant pour particularité de ne pas faire intervenir de juge. Suite à son entrée en vigueur le 1er janvier 2017, découlant d'un projet de loi de modernisation de la justice au XXIe siècle en 2016, cette procédure fut introduite au sein du Code civil, notamment à l'article 229 de celui-ci. L'article 229-1 dispose qu'une fois les époux d'accords sur la rupture du mariage et ses effets, le divorce se produira par acte sous signature privé, contresigné par avocats et déposé au rang des minutes d'un notaire. Le notaire s'assurera alors que toute la procédure aura été respectée.
[...] En revanche, la doctrine et certains avocats se penchent sur ces idées reçues du divorce sans juge et pose une réflexion plus ambivalente sur la question. Tout d'abord, en ce qui concerne la procédure de divorce sans juge avec la présence d'un enfant mineur, les remises en cause sont les suivantes : comment peut-on être sûr que c'est bien l'enfant qui a signé le formulaire et qu'il a vraiment compris ce qu'il a signé ? De même, il apparaît assez complexe et assez lourd de demander à un enfant de judiciariser un divorce que ses parents veulent absolument. [...]
[...] Il est tout de même intéressant d'énoncer le fait qu'effectivement bien que la France ai adoptée une procédure de divorce novatrice, d'autres États européens notamment on mit en place des procédures similaires dans l'objectif de simplifier le divorce et également afin d'accorder plus d'autonomie aux conjoints lors de leur dissolution de mariage. En revanche, encore aujourd'hui, cette nouvelle procédure de divorce suscite un certain nombre de débats, de questionnements et de critiques au vu de cette évolution sans juge. Alors, dans quelles mesures pouvons-nous parler d'une procédure simplifiée et avantageuse en ce qui concerne la question du divorce sans juge ? [...]
[...] Effectivement l'article 229-3 du Code civil évoque la mention selon laquelle le mineur a été informé par ses parents de son droit à être entendu par le juge et qu'il ne souhaite pas être entendu. A contrario, si l'enfant souhaite être entendu par le juge, la procédure deviendra alors judiciaire et ne pourra plus se dérouler sans juge. Dans un second cas, si l'un des époux est placé sous un régime de protection juridique des majeurs, pour cause que celui-ci possède des facultés mentales ou physiques altérées, la procédure de divorce par consentement mutuel déjudiciarisé ne peut pas être empruntée en vertu de l'article 229-9 alinéa 2 du Code civil. [...]
[...] Enfin, par cette idée de modernisation de la justice et ici du divorce, nous pouvons presque observer une certaine contractualisation de la rupture du mariage alors que le mariage en lui- même est perçu comme une institution. En effet, le fait de signer une simple convention, bien que celle-ci sera homologuée, laisse penser à un effet de contrat. En effet comme étant une convention, le droit commun des contrats s'applique à cet acte particulier. Mais face à cette volonté de renouveau dans les procédures de divorce, celle-ci ne laisse pas indifférents certains auteurs ou juristes mettant en avant certaines limites et certains questionnements au vu de ce divorce sans juge. [...]
[...] Dans quelles mesures pouvons-nous parler d'une procédure simplifiée et avantageuse en ce qui concerne la question du divorce sans juge ? En 2016, lorsque l'Assemblée nationale adopta l'amendement proposé par le gouvernement concernant le divorce sans juge, le Garde des Sceaux déclara : « S'il n'y a pas de différend, s'il n'y a pas de désaccord, le couple n'a pas besoin d'un juge. Pardonnez-moi cette tautologie, mais le juge est fait pour juger Qui venait voir Saint-Louis, assis sous son chêne, sinon des personnes en désaccord ? [...]
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