Pourquoi un contrôle des concentrations ? Si les buts de concentrations sont clairs : réaliser des économies d'échelle, rechercher les synergies et rechercher une augmentation des parts de marché et un meilleur contrôle des prix, les concentrations n'en peuvent pas moins avoir des conséquences regrettables telles la modification des conditions de la concurrence, par l'accroissement du pouvoir de marché des firmes ce qui peut déboucher sur des ententes, des pratiques anticoncurrentielles. Il convient donc d'opérer un contrôle sur les concentrations afin d'éviter une dépravation du marché
[...] Par exemple, est ce que l'augmentation du prix du produit va inciter le producteur qui produit un produit similaire à A donc un produit B à produire à son tour le produit A ? Pour revenir à l'étude de la substituabilité de la demande, il faut se placer au niveau du consommateur, c'est à dire se demander dans quelle mesure un consommateur ne va plus consommer le bien A et va consommer le bien B. Une étude économique de la substituabilité de la demande réside dans le calcul de l'élasticité prix croisé. Il s'agit de calculer la variation de la consommation du bien i lorsque le prix du bien j augmente. [...]
[...] La croissance externe, de façon générale peut prendre plusieurs formes : la concentration peut être horizontale, verticale ou conglomérale. La concentration horizontale consiste en un regroupement d'entreprises fabriquant le même type de produit ; ainsi en est-il pour Peugeot Citroën, aujourd'hui dénommée PSA. La concentration verticale se traduit par un regroupement d'entreprises ayant des relations complémentaires, comme par exemple des relations clients-fournisseurs ; le but de cette concentration est de faire passer sous le même contrôle des firmes situées à des stades différents du processus de production et l'on parle alors d'intégration verticale. [...]
[...] Autrement dit, la variation du prix du bien j et de la consommation du bien ils se font en sens inverse. Un bon exemple mnémotechnique de complémentarité réside dans le cas du hot dog : ainsi, lorsque le prix de la moutarde augmente, la consommation de hot dog diminue. Si l'on tient absolument à traduire ceci en écriture mathématique, on rédige E(i = (dCi/Ci) / (dPj/Pj) avec E(i = élasticité de la consommation du bien i (Ci)en fonction de la variation du prix du bien j (Pj). [...]
[...] En revanche, aux USA, l'évaluation de H est indispensable pour autoriser ou non une concentration. Ainsi, pour H 1800 le marché est dit concentré et la fusion ne peut se faire qu'à la condition de ne pas augmenter l'indice H de plus de 50 points. Un calcul équivalent à celui mené précédemment abouti à la conclusion que la part de marché des firmes qui fusionnent doit au maximum valoir du marché total. conjonctures sur les effets de la concentration : La Commission Européenne pour donner son accord ou son refus relativement à un projet de concentration doit évaluer quelles seraient les conséquences possibles de l'opération de concentration sur le marché. [...]
[...] On note mathématiquement le C4 ainsi : C4 = qa / Q + qb / Q + qc / Q + qd / Q avec qn (quantité vendue par la firme et Q (offre totale sur le marché) L'indice plus rigoureux et plus représentatif de la réalité est l'indice dit HH ou indice Hirschman-Herfindhal, plus simplement indice d'Herfindhal. Il se définit par la somme des parts de marché au carré de chaque firme. L'indice obtenu a alors la forme suivante en valeur décimale : x,xxxx. Il est donc compris entre 0 et avec 0 pour l'hypothèse de la concurrence pure et parfaite (atomicité des producteurs) et 1 pour le monopole. Pour plus de lisibilité, on exprime l'indice en points avec pour échelle 1 = points. [...]
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