En 2006, la fusion Suez-GDF a fait l'objet d'une longue réflexion quant à son autorisation. Malgré les nombreux aspects négatifs d'une concentration, la Commission Européenne a accepté cette fusion qui pourrait concurrencer les autres entreprises à l'échelle mondiale. L'histoire économique montre que les concentrations sont nombreuses afin de donner plus de poids aux grandes entreprises en diminuant le nombre d'opérateurs sur le marché. Ainsi certaines stratégies anticoncurrentielles des entreprises influent positivement sur les marchés cependant, nous verrons dans quelles mesures concentration et concurrence peuvent-elles coexister.
[...] Nous verrons dans un premier temps que la concentration empêche la concurrence. Puis nous verrons que celles-ci peuvent coexister dans certains secteurs et dans certains contextes. La concentration est une stratégie anticoncurrentielle des entreprises visant à une maximisation du profit en augmentant la taille d'une entreprise et en réduisant la concurrence sur le marché. En ce sens, la concentration s'oppose totalement à la concurrence. Tout d'abord, les conséquences de la concentration interdisent toute concurrence. En effet, les entreprises concentrées obtiennent un pouvoir supérieur sur le marché. [...]
[...] Puisque la concentration amène à la domination du marché par quelques entreprises, une situation d'oligopole s'installe. Ces entreprises oligopolistiques sont importantes de par leurs pouvoirs : elles sont price- maker et fixent des prix prédateurs, procèdent à une forclusion du marché et posent des barrières à l'entrée. Cet abus de position dominante renforcé aussi par certaines ententes des entreprises peut amener à un marché monopolistique. Microsoft conserve ainsi sa position de monopole en imposant des ententes avec les entreprises clientes. [...]
[...] Il est en effet nécessaire de contrôler la concentration et les conséquences prévisibles des fusions-acquisitions. Aussi, la commission européenne est intervenue dans la fusion Scania et Volvo : ce nouvel ensemble aurait menacé la concurrence dans le secteur des poids lourds en Scandinavie. De ce fait, l'équilibre du marché est assuré. En 2000, les autorités américaines se sont opposées à la fusion de World Com et Sprint qui limitait la concurrence et l'innovation. Elle interdisait toute concurrence monopolistique et recherche pour le progrès. [...]
[...] La concentration est aussi un facteur de l'expansion internationale. De plus en plus d'entreprises internationales sont des fusions. En 2000, ces fusions représentent du PIB mondial et environ 120 milliards de dollars. Alors qu'elles ne représentaient que du PIB en 1987. La concentration accélère le processus d'internationalisation. Les fusions et absorptions permettent une mobilité internationale avec une libre entrée sur un marché étranger. De ce fait, la concurrence mondiale s'accélère. De plus, certains secteurs ont besoin d'une forte concurrence alors que d'autres ont déjà atteint un taux de productivité élevé. [...]
[...] Cependant, elle peut dans certains secteurs coexister avec la concurrence. Sur le marché international, la concentration ouvre aux nouveaux marchés étrangers. Elle permet en effet aux entreprises de se projeter sur des marchés en expansion à l'étranger en fusionnant ou en absorbant d'autres entreprises. Aussi Carrefour par exemple a su réaliser des concentrations dans les pays d'Europe et a participé la concurrence européenne dans la distribution alimentaire. Tout comme cette concentration, d'autres entreprises se sont installées à l'étranger : le nombre de fusions internationales a fortement augmenté. [...]
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