Euthanasie, cas de Vincent Lambert, coma végétatif, Conseil d'État, CEDH Cour Européenne des Droits de l'Homme, arrêt des soins, atteinte à la vie privée, médiatisation, acharnement thérapeutique, loi Léonetti, droits des patients en fin de vie, CCNE Comité Consultatif National d'Éthique
Vincent Lambert est victime d'un traumatisme crânien à cause d'un accident de la route en 2008, à la suite duquel il entre dans le coma végétatif. Aujourd'hui, certains pensent qu'il est dans un état "pauci-relationnel" ou de conscience minimale, c'est-à-dire qu'il a conscience et qu'il peut répondre occasionnellement à des stimuli avec des petits gestes ; alors que d'autres soutiennent qu'il est dans un état végétatif (avec absence de conscience et d'interaction avec l'environnement). En 2013, une réflexion collégiale conclut à une "obstination déraisonnable", et décide d'arrêter de nourrir et d'hydrater Vincent, avec l'accord de sa femme, mais pas de ses parents. Une longue bataille judiciaire commence entre la femme et les parents, qui les mènent au Conseil d'État en 2014 puis à la CEDH en 2015 (Cour européenne des Droits de l'Homme).
[...] ‒ 2009 : Vincent Lambert est admis au CHU de Reims. ‒ Avril 2013 : Son médecin, Dr Kariger, organise une réflexion collégiale et conclut à une « obstination déraisonnable ». Avec l'accord de la femme de Vincent, mais sans en informer les parents de Vincent, Rachel, il décide d'arrêter de nourrir et d'hydrater Vincent. ‒ 2013- début 2014 : Vincent Lambert n'est plus alimenté. Les parents saisissent le tribunal de Châlons-en-Champagne, qui ordonne à l'hôpital de rétablir l'alimentation. À nouveau, le médecin organise une réflexion collégiale, cette fois en informant les parents, et qui aboutit à la décision d'arrêter les soins. [...]
[...] pas parler de conscience. - Vincent n'est pas dans un Il est donc en fin de vie. état végétatif, mais dans un (médecins, état de conscience Conseil d'État) minimale : comme le montre L'alimentation et la vidéo, il peut déglutir, l'hydratation artificielles interagir avec son constituent donc des soins environnement, suivre des palliatifs, visant à personnes du regard soulager les douleurs et (parents) accompagner le patient vers Vincent n'est pas en fin de la mort. vie. C'est un grand Poursuivre les soins handicapé. [...]
[...] L'euthanasie : le cas de Vincent Lambert I. Qui est Vincent Lambert ? Vincent Lambert est victime d'un traumatisme crânien à cause d'un accident de la route en 2008, à la suite duquel il entre dans le coma végétatif. Aujourd'hui, certains pensent qu'il est dans un état « pauci-relationnel » ou de conscience minimale, c'est-à-dire qu'il a conscience et qu'il peut répondre occasionnellement à des stimuli avec des petits gestes ; alors que d'autres soutiennent qu'il est dans un état végétatif (avec absence de conscience et d'interaction avec l'environnement). [...]
[...] Saisie de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH). ‒ Juin 2015 : la CEDH confirme l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de Vincent Lambert. Décision non appliquée. ‒ 2016 : diverses audiences dans divers tribunaux. L'épouse (Rachel) est désignée comme tutrice de Vincent Lambert. ‒ 2017 : nouveau médecin pour s'occuper de Vincent. Nouvelle procédure collégiale. En attente d'une décision. III. [...]
[...] L'euthanasie autorisée est donc passive et non active. Pour cela, le médecin doit s'appuyer sur l'avis du patient s'il est conscient, de ses directives anticipées s'il en a fait, et/ou sur une procédure collégiale si ce n'est pas le cas. En 2016, une nouvelle loi est votée. Elle garantit le droit à une fin de vie digne, et permet la sédation profonde et continue jusqu'au décès, lorsque la souffrance est insupportable et que le décès est inévitable. En ce qui concerne l'affaire Lambert, tout l'enjeu est de savoir si la loi Léonetti s'applique à lui. [...]
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