Le transsexualisme correspondrait à un sentiment profond et irréversible d'appartenir au sexe opposé à celui qui est inscrit dans l'acte de naissance et au besoin intense et constant de changer de sexe au regard de l'état civil. La Commission Internationale de l'Etat Civil (CIEC) et le Conseil d'Europe se sont intéressés à la question du transsexualisme ; qui est le seul statut suscitant des complications au niveau de l'indication du sexe dans l'acte de naissance.
Les personnes transsexuelles éprouvent une discordance entre leur anatomie et le genre auquel ils se sentent appartenir. Ne pouvant vivre avec un esprit et un corps qui ne sont pas en conformité, ils ont recours à l'opération physique afin de retrouver le corps qui correspond à leur véritable identité sexuelle. On parle aussi du « syndrome de Benjamin ».
Un transsexuel masculin est celui qui a un corps de femme, mais qui a la conviction intime et profonde d'appartenir à l'autre sexe (F/M). A contrario, une transsexuelle est une femme née de sexe masculin (M/F). Il est essentiel pour le respect de ces personnes de leur donner le genre auquel elles se sentent appartenir. La notion de transsexualisme est cependant discutée.
Nos sociétés ont accepté une construction binaire entre sexe masculin et sexe féminin qui ne reflète pas la réalité naturelle. Il s'agit d'une notion arbitraire, car ni les organes génitaux, ni les chromosomes ne nous aident à déterminer le "véritable" sexe d'un individu.
Plus que la simple vision du transsexualisme, ce dossier tant à se demander comment est perçue la notion d'un autre genre sexuel dans le monde.
D'un point de vue médical le sexe et défini à l'aide de plusieurs éléments. Il existe le sexe génétique ou chromosomique, le sexe hormonal, le sexe anatomique ou apparent et enfin le sexe psychologique ou psychosocial (soit comportemental). Le transsexualisme est donc caractérisé par la discordance entre le sexe anatomique et le sexe psychologique.
Du point de vue de l'assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe le transsexualisme est défini comme « un syndrome caractérisé par une personnalité double, l'une physique, l'autre psychique, la personne transsexuelle ayant la conviction profonde d'appartenir à l'autre sexe, ce qui l'entraine à demander que son corps soit corrigé en conséquence ».
[...] Si certains d'entre eux se considèrent mi-homme, mi-femme, d'autres déclarent appartenir à un troisième genre ou un troisième sexe. Le terme anglais de ladyboy est aussi associé aux Kathoeys. Une étude réalisée en 2003 par Sam Winter (professeur à l'université de Hong Kong et directeur du Centre de recherches asiatiques sur les transsexuels), révèle que la population thaïlandaise les voit à comme des hommes ayant un esprit de femme, à comme un troisième sexe et à comme des femmes nées dans un corps d'homme. [...]
[...] En France si le syndrome de transsexualisme à été confirmé par une expertise médicale et qu'il y a la présence d'un acte chirurgical visant à changer de sexe la Cour de Cassation autorise la modification de la mention du sexe dans l'acte de naissance et la possibilité de changer de prénom. En Grèce la jurisprudence admet la modification de la mention du sexe et du prénom dans l'acte de naissance suite à une intervention chirurgicale. Mais il est impossible de changer uniquement de prénom. Au Luxembourg seuls les cas de transsexualisme vrai, caractérisés par une discordance apparue précocement entre le vécu psychologique et le sexe inscrit, tout en incluant l'intervention chirurgicale sont retenus. [...]
[...] Ainsi, pour reprendre l'étude de Sam Winter de 2003, les différences de perception de soi se font ressentir autant dans l'intragroupe notre propre groupe) que dans l'intergroupe (celui de l' Autre c'est pour cela que l'on ne peut pas se permettre de réduire une population à une minorité. L'on pourrait penser que cela abouti incontestablement à certaines problématiques, en effet, comment se construire de façon sereine et stable dans une société qui ne vous reconnait pas tel que vous êtes ? Cela ne mène t'il obligatoirement qu'à des stéréotypes et préjugés ? A de la discrimination ? Il parait courageux de vouloir affirmer nos propres différences, mais à quel prix ? [...]
[...] Le Mexique respecte ainsi le principe de «non discrimination» inscrit dans la Constitution mexicaine. Dans la même optique, en 2007 une pièce d'identité a été délivrée à un citoyen transgenre népalais lui reconnaissant à la fois le sexe masculin et le sexe féminin. Plus récemment encore, le Népal a connu sa première reconnaissance officielle du troisième sexe lorsqu'une femme transgenre a reçu une carte d'identité stipulant «troisième sexe» dans la case habituellement réservée à «masculin» ou «féminin». De même en Inde dans l'État du Tamil Nadu, ils peuvent ainsi cocher un sur leur carte de famille ou de rationnement. [...]
[...] Les muxhes sont socialement acceptés comme un genre supplémentaire. Ils sont considérés comme les précieux gardiens d'une tradition ancestrale dont les zapotèques sont extrêmement fiers; ils brodent, préparent les fêtes, et développent leur fibre artistique telle que la danse. Ils sont acceptés parce qu'ils travaillent beaucoup et sont un apport économique important pour une famille car en ne se mariant pas, le muxé reste auprès de ses parents vieillissants et veille sur eux. De plus, dans une société où la virginité des femmes est très importante, le muxé permet aux jeunes hommes de «prendre patience» et aux hommes mariés de ne pas avoir d'enfants illégitimes. [...]
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