'Respecter un être' signifie le traiter comme une personne et non comme une chose, lui reconnaissant par là même une dignité emprunte de droits. Dans ce sens, l'expression sciemment utilisée par l'article 16, 'être humain', se rattache à la notion de personnalité juridique. Le deuxième problème de définition se pose avec l'expression 'être humain' en tant que telle. Qu'est-ce que l'être humain tel qu'il est mentionné par l'article 16, en comparaison à la personne humaine ? Enfin, l'expression 'le commencement de sa vie' nous conduit bien évidemment à nous interroger plus spécifiquement sur : le début de la vie et sur la vie en elle-même
[...] Avec cette loi, ne va-t-on pas dans le sens d'un empiétement progressif des droits de l'embryon ? A ce propos, deux philosophies s'affrontent et reflètent le clivage politique droite/ gauche : entre d'une part, les partisans d'un avortement en tant que droit de la femme qui comprend bien sûr un souci d'aider les femmes en détresse mais reconnaît aussi la liberté de décider ou non d'avoir un enfant ; et d'autre part, ceux, qui à l'inverse pensent qu'il ne s'agit pas d'un droit absolu de la femme mais d'un devoir de la société envers les femmes en détresse. [...]
[...] Quelle signification donner au 'respect de l'être humain dès le commencement de sa vie' (article 16 du Code Civil) ? Plan Introduction - des questions sur l'identité de l'homme - les étapes récentes d'un débat de société I La signification littérale de l'article 16 : l'enfant à naître est un sujet de droit L'évolution du débat sur le début de la personnalité juridique La solution classique retenue par le droit Une fiction juridique dépassée L'embryon ou le fœtus est un sujet de droit : un principe protégé par la législation Le statut de l'embryon encadré par les lois de 1994 Un principe contredit par la loi Veil sur l'IVG ? [...]
[...] A cette première catégorie de clonage dit thérapeutique, s'oppose le clonage dit reproductif, interdit quant à lui, par la loi. De même, tout ce qui concerne l'amélioration de l'efficacité des techniques de l'assistance médicale à la procréation a été jugé inacceptable par le Conseil d'Etat. De telles dispositions ont suscité une profonde déception chez les professionnels de l'assistance médicales à la procréation et chez les biologistes moléculaires, qui tenaient pour acquis la possibilité de mener des recherches sur l'embryon, possibilité dont disposent leurs collègues britanniques ainsi que les équipes américaines. [...]
[...] Cette loi ne nie pas les droits de l'enfant à naître, mais tente de les concilier avec ceux de la mère. Elle n'autorise l'avortement que sous certaines conditions très précises : - Avortement en cas de détresse de la mère, la limite dans le temps étant fixée à dix semaines. - Avortement thérapeutique (santé de la mère en grave danger ou forte probabilité que l'enfant soit atteint d'une maladie grave et incurable) qui peut intervenir à n'importe quel moment de la grossesse. [...]
[...] Aux Etats-Unis, la liberté de recherche est considérée comme un droit protégé par la Constitution. Au Danemark et au Royaume Uni, la recherche sur l'embryon est autorisée, mettant sur ce point les deux pays en contradiction avec la Convention Européenne des droits de l'Homme et la biomédecine. Ceci dit, beaucoup dénoncent dans les interdictions françaises et allemandes une preuve d'hypocrisie : n'est-ce pas faire preuve d'hypocrisie que d'interdire chez nous cette recherche en espérant profiter des résultats de celles pratiquées à l'étranger ? [...]
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