Le sexe est-il nécessaire dans le mariage ?

Extraits

[...] Le sexe est-il nécessaire dans le mariage ? À en croire Aristote, « l'homme est un être sociable ; la nature l'a fait pour vivre avec ses semblables ». Donc, loin de pouvoir vivre seul indépendamment d'autrui, l'homme est le produit naturel d'une altérité (ses parents, ses aïeux) qui le génère pour vivre en société. Laquelle condition prédispose l'individu au partage d'un contexte spatio-temporel avec d'autres personnes, avec lesquelles il est destiné, de par sa nature, à entretenir moult rapports, qui peuvent être d'animosité, d'indifférence ou d'amour. [...]

[...] À cet égard, on peut citer l'étude de 2006 du secrétaire général de l'ONU sur la violence envers les femmes, où il est dit : « Le viol conjugal peut faire l'objet de poursuites dans au moins 104 États. Trente-deux d'entre eux ont fait du viol [conjugal] une infraction pénale spécifique tandis que les 74 autres n'exonèrent pas le viol conjugal des dispositions générales concernant le viol. Le viol conjugal n'est pas une infraction passible de poursuites judiciaires dans au moins 53 États. Quatre États ont érigé le viol conjugal en infraction seulement lorsque les conjoints sont séparés de corps. Quatre États envisagent d'adopter une législation qui permettrait de rendre le viol conjugal passible de poursuites judiciaires ». [...]

[...] Ceci dit, le choix du sexe du conjoint demeure une règle d'ordre, présidant à la création du rapport. Selon les codes installés par la nature, fonder un couple exige l'altérité sexuelle. Cette dernière, faussement simple à comprendre, peut renvoyer à la différence biologique, établie d'une manière souvent dualiste, car elle oppose au mâle la femelle, comme elle peut référer aux tendances sexuelles de chacun des conjoints. À bien des égards, il ne peut y avoir de mariage s'il n'y a pas cette différence, pour que chacun complète son conjoint et qu'il voie en lui sa continuité. [...]

[...] On commencera par montrer que le sexe est une condition à la formation du mariage. Ensuite, on verra que les rapports charnels relèvent des devoirs à accomplir à l'égard du conjoint en particulier et de l'humanité en général. I. Le sexe comme condition à la formation du mariage A. L'exigence de l'altérité sexuelle De toutes les relations humaines, le mariage est considéré généralement comme ce qu'il y a de plus sacré. C'est dons ce sens que non seulement les droits positifs se sont appliqués à sa réglementation, mais également les religions. [...]

[...] Conclusion En guise de conclusion, il s'est avéré que le sexe est un principe premier, présidant à la formation du lien de mariage, qui, loin de répondre seulement aux attentes et aux aspirations des mariés, est codifié par la loi, par les religions et par les traditions et les us en dehors desquels cadres l'homme ne peut vivre vu sa nature sociable. Dans cette optique, on a pu montrer que tout hymen exige une altérité sexuelle, dont la définition est préalable à toute action officielle. [...]