L'article 16-1 du Code Civil dispose que 'chacun a le droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable'. Cette inviolabilité du corps humain a été réaffirmée par le Conseil Constitutionnel au sein de sa décision du 27 juillet 1994 qui déclare les lois Bioéthiques conformes à la constitution
[...] D'où un arrêt de la chambre civile de la Cour de Cassation, du 18 novembre 1997, qui affirme qu'une faute contractuelle n'implique pas forcément par elle-même l'existence d'un dommage en relation de cause à effet avec cette faute et limite ainsi la portée de la notion de perte d'une chance. D . ce qui se justifie par l'aspect parfois dramatique des Préjudices subis, d'autant que de nouveaux types sont apparus L'existence des préjudices traditionnels passe par la démonstration de leur caractère direct et certain. Le préjudice matériel susceptible d'être réparé peut être constitué par le coût des soins médicaux ou hospitaliers, toute perte de revenus, perte d'emplois notamment par suite d'une mauvaise appréciation par le médecin de l'état de santé du salarié. [...]
[...] En effet, compte tenu de l'existence de l'aléa thérapeutique inhérent à toute maladie et des prédispositions du malade à supporter physiologiquement les soins, le médecin ne peut jamais être certain d'obtenir un tel résultat, celui de guérir son patient. Ce qui permet de classer l'obligation médicale dans les obligations de moyens ou de diligence, classiquement opposées aux obligations de résultat. De cette jurisprudence découle le fait que la responsabilité médicale est une responsabilité pour faute prouvée du praticien. Ainsi, le recours inévitable à d'autres médecins pour expertise contribue souvent à envelopper l'instruction de ces procès d'un nuage d'incompréhension voire de suspicion. [...]
[...] Les victimes peuvent saisir le fonds d'indemnisation de leur demande. Conclusion La responsabilité médicale en France est donc marquée par le contrat entre le patient et son médecin ainsi que par la recherche, à travers la faute, d'une stigmatisation morale du médecin qui contrevient à ses obligations contractuelles. Ce qui peut paradoxalement poser des problèmes aux victimes pour leur indemnisation dès lors que l'obligation de sécurité et la responsabilité sans faute, en regard de la faute, souffriront toujours d'une sorte de pesanteur matérialiste et que de ce fait aux victimes revient la difficile charge de la preuve. [...]
[...] La prise de conscience par le malade contaminé de son état sans espoir de guérison a des retentissements psycho-affectif sans équivalent. Cependant, le Conseil d'Etat pour ce qui est de la contamination au sein d'établissements publics de santé, n'a pas accepté la responsabilité sans faute s'agissant de la contamination par le virus du Sida (CE NGUYEN. Faute simple pour l'utilisation des produits non chauffés Cependant le législateur a choisi en faveur des victimes, d'unifier la compétence en matière de fonds d'indemnisation au sein de la juridiction judiciaire (loi du 31 décembre 1991) . [...]
[...] Ce débat concerne de manière plus vaste, la responsabilité des médecins en général, face à la maîtrise poussée et consciencieuse qu'ils doivent avoir de leur art, ainsi que face au consentement qu'il doive, de bonne foi, recueillir de leur patient. Ce débat s'amplifie sous l'influence de la jurisprudence et des lois d'indemnisation des préjudices induits par l'activité du corps médical. Par exemple la loi d'indemnisation en faveur des victimes de transfusion sanguine du 31 décembre 1991. Mais au delà de l'action du législateur, c'est surtout la jurisprudence qui a donné depuis quelques années une impulsion à la diffusion de la responsabilité sans faute dans les secteurs de la santé, compte tenu de l'aspect dramatique des nouveaux préjudices. [...]
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