C'est sous le règne de Philippe III dit Le Hardi, et plus précisément en octobre 1274, que fut organisé et officialisé le métier d'avocat. L'Eglise, très forte en cette période, possédait beaucoup de territoires et souhaitait défendre ses possessions. Les ecclésiastiques, en hommes lettrés, se sont positionnés tout naturellement en défenseurs des biens de l'Eglise et c'est sous leur pression que l'officialisation des métiers de Procureur, chargé de rédiger les actes et d' Advocatus (devenu avocat), chargés de plaider furent instaurés avec une obligation de serment pour défendre les causes justes...
Ce serment existe encore de nos jours. Pour représenter la corporation des avocats, c'est le plus ancien d'entre eux qui était reconnu. Ce dernier utilisait une canne surmontée d'un pommeau qu'il frappait sur la table pour prendre la parole d'où le nom de Bâtonnier. Lors des jugements, les avocats apportaient les affaires à plaider dans un grand sac qu'ils déversaient sur la grande table d'où est née l'expression "vider son sac". Chaque dossier était marqué par le nom de l'affaire sous le terme "es quid est" qui est devenu par la suite étiquette.
[...] La constitution de sociétés civiles professionnelles, de sociétés civiles de moyens ou de simples cabinets groupés consacrés par la loi du 31 décembre 1971. La loi du 31 décembre 1990 précitée est venue enrichir ces modes d'exercice en ouvrant la profession d'avocat au droit des sociétés commerciales. Elle peut désormais être exercée sous la forme de sociétés civiles professionnelles d'avocats. Une autre loi du 31 décembre 1990 a également autorisé la création de sociétés d'exercice libéral. La loi du 31 décembre 1990 a franchi une deuxième étape en fusionnant les professions d'avocat et de conseil juridique. [...]
[...] Mais la profession d'avocat ne s'arrête pas là. L'avocat doit proposer une solution technique certes mais pour arriver à cette solution, il doit écouter son client et le comprendre. C'est une sorte de médecin du droit dans le sens où un avocat doit faire preuve d'une grande écoute et d'une grande humanité. Son activité ne s'arrête donc pas à une activité juridictionnelle ou de conseil. Les devoirs de l'avocat L'avocat est soumis à des règles professionnelles et déontologiques ce qui semble tout à fait normal compte tenu de l'importance de son rôle. [...]
[...] C'est ainsi que la profession d'avocat-conseil devient de plus en plus importante aujourd'hui. Dans le cadre d'un litige, l'avocat en sus de son rôle d'information et de conseil, renseigne sur les procédures susceptibles de résoudre le litige. Il aide à régler le conflit à l'amiable (par exemple, dans le cadre d'une transaction avec l'adversaire). Il expose les chances de succès d'une procédure judiciaire. En matière pénale, il intervient pour défendre les personnes soupçonnées d'une infraction ou pour représenter les intérêts des victimes, tout au long de la procédure. [...]
[...] Une nouvelle profession a donc émergé au sein de laquelle coexistent deux métiers différents. D'une part la défense en justice, d'autre part le conseil (qui comprend la consultation en matière juridique et la rédaction des actes sous seing privé) L'augmentation constante du nombre d'avocats D'après les informations fournies par la Chancellerie, on recensait au 2 janvier avocats sur l'ensemble du territoire. La population des avocats a connu une forte croissance depuis dix ans (ils n'étaient que 29.696 en 1992, soit + 28,4 Ce nombre est cependant moins élevé que dans la plupart des pays de l'Union européenne, puisqu'on recense plus de 104.000 avocats au Royaume-Uni, plus de 110.000 en Allemagne, l'Italie détenant le record avec 135.000 avocats. [...]
[...] Section 2 : L'organisation de la profession La profession d'avocat est une profession libérale et indépendante. Les avocats sont regroupés en barreaux établis auprès de chaque tribunal de grande instance. Chaque barreau est administré par un conseil de l'ordre présidé par un bâtonnier. Les membres du conseil de l'ordre et le bâtonnier sont élus par les avocats inscrits au barreau. Le conseil de l'ordre se prononce sur les demandes d'admission au barreau. Il établit un règlement intérieur qui fixe les devoirs et obligations des avocats. [...]
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