Selon Pierre Catala, le principe d'égalité entre époux peut s'affirmer comme la « symétrie des pouvoirs et réciprocité des obligations».
Ce principe pour autant est relativement récent en droit français et semble s'être affirmé surtout par l'intermédiaire de Jean Carbonnier auteur direct de la loi de 1965 et indirecte de celle de 1985.
Mais avant d'affirmer ce principe il faut comprendre d'ou viennent les régimes matrimoniaux.
Les régimes matrimoniaux issus du contrat de mariage sont selon Jean Lecoq, la condition sans laquelle le mariage n'aurait pas eu lieu.
En effet les mariages dans l'ancien droit étaient non pas une affaire d'amour, mais une affaire de famille.
Ils tenaient pour but de créer une alliance entre deux grandes familles.
Les régimes matrimoniaux servaient alors à régir cette alliance à venir, les mariés servant de gage.
Le mari étant l'unique source de revenu, il semblait normal de lui faire revenir l'ensemble des pouvoirs, il était alors selon Carbonnier «Maître et Seigneur de la communauté».
Aujourd'hui les régimes matrimoniaux sont toujours nécessaires. Mais ils semblent plus nettement caractérisé par «l'intérêt de la famille» cet intérêt même qui permet aux époux en cours de mariage de changer de régime matrimoniaux (article 1397 du Code Civil).
Mais la famille au sens individualiste moderne à savoir, les époux et leurs enfants, excluant la «grande famille» et l'idée d'alliance stratégique et économique.
L'évolution sociale, économique et sociologique du XXème siècle a complètement transformé le mariage, les époux vivant à travers une époque selon M. Libchaber cela a imposé au droit de s'adapter.
[...] Le mari dispose alors de ses biens propres, de la masse commune et même de l'administration et la jouissance des biens propres de la femme. Il est alors considéré comme «seul seigneur et maître absolu». La femme ne peut contracter ou agir sans y être autorisée. Encore une fois la dissolution vient avantager la femme, qui profitera par moitié de la masse commune qui aura augmentée par les apports du travail du mari ou pourra la refuser si celle-ci est trop endettée. [...]
[...] Selon Carbonnier qui était avant tout un sociologue, le droit doit laisser vivre les époux, et ceux-ci vivraient en fonction de la coutume sociale. Enfin et cela vient compléter le problème de la liberté contractuelle, la pratique ne suit pas tout le temps le droit. Un couple n'ayant ni moyens, ni envie d'aller devant le notaire serait sous le régime légal de la communauté. Mais en pratique, rien n'empêche le mari (ou la femme) d'obtenir tous les pouvoirs par simple pouvoir psychologique sans aucune enfreinte à la loi dans la manière d'obtenir tous les pouvoirs, mais avec une situation de fait qui serait, elle contraire à la loi. [...]
[...] Le régime dotal qui est lui aussi codifié se voit aussi légèrement modifié en supprimant par exemple la règle qui faisait primer la femme sur les créanciers lors de la dissolution. Mais de façon général les articles et 215 du Code Civil viennent proclamer l'incapacité de la femme et par la même consacrent de façon absolue la puissance maritale. L'article 213 déclarait d'ailleurs expressément que la femme devait obéir au mari. Quelques lois viennent tout de même nuancer le statut du mari. [...]
[...] La France dans l'Ancien Droit est divisée en deux régimes matrimoniaux. Au Nord le régime de la communauté et au Sud le régime dotal. Au sud lors de l'union le mari arrive avec ses biens propres qu'il gèrera et reçoit en usufruit la dote provenant des parents qu'il va avoir pour mission de faire fructifier. Il ne peut les vendre sans accord de la famille. La femme elle, subsistera avec ses biens paraphernaux qui lui seront remis encore une fois par ses parents, le mari n'a aucun droit dessus. [...]
[...] Nous observerons dans un premier temps le droit consacrant la primauté du mari pour se pencher par la suite sur l'établissement de l'égalité absolue entre les époux (II). I. La prééminence du mari sous l'Ancien Régime et sa consécration par le Code Civil. Nous observerons que l'ancien droit divisé en deux coutumes n'est pas modèle d'égalité mais qu'il est l'assise du droit codifié même si quelques lois viennent le nuancer A. La communauté et le régime dotal : une prépondérance du mari pendant le mariage bénéficiant à la femme lors de la dissolution. [...]
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