L'Absolutisme français issu du règne de Louis XIV et les idéaux de participation, de tolérance et de liberté élaborés par les philosophes des Lumières sont deux systèmes d'organisation et de pensée qui serviront de modèles aux autres gouvernements du XVIIIème siècle soucieux de rationaliser les formes de pouvoirs. A la fin du XVIIème siècle, une nouvelle conception de l'homme et de la société apparaît. Pour le philosophe anglais, Locke, l'origine du pouvoir ne découle pas de Dieu, mais de la Nation, qui par une sorte de contrat, délègue au souverain un pouvoir dont il ne peut abuser. La science se détache de la religion, la justice se distingue de la morale. En France, les philosophes s'intéressent surtout au système politique. Montesquieu explique la nécessité de pouvoirs séparés alors que Rousseau va jusqu'à exiger qu'on remette le pouvoir au peuple. A la mort de Louis XIV, en 1715, les institutions qui fondent la monarchie absolue sont déjà ébranlées. L'administration du pays reposait depuis longtemps sur le système des offices (charges et dignités s'acquérant par achat et pouvant se transmettre héréditairement). La royauté, sans retirer leurs fonctions aux officiers, met en place un réseau parallèle d'administrateurs. Au moment où Louis XV vieillit, son fils, le Dauphin Louis Ferdinand (1729-1765) se soucie de combattre le relâchement des mœurs et l'incrédulité. Il encourage une réaction catholique qui comporte des aspects tragiques tels l'exécution. Louis XVI, fils du Dauphin, servant catholique, veut faire le bonheur de son peuple, au nom de Dieu, mais il veut le faire seul. Il s'entoure de ministres tels Turgot (1774-1776), Necker (1777-1781) ou encore Loménie de Brienne (1787-1788). Mais il se fâche avec ses ministres, ou il ne sait les imposer face à la résistance des parlementaires. Le grand souci des ministres et de l'époque, est de faire de économies et de percevoir l'impôt car il est pesant pour tous. En 1789, l'Etat est à la veille de la « banqueroute ». Necker est rappelé car son prestige permet seul le succès d'un emprunt suffisant pour attendre la réunion des Etats généraux, dont la convocation est fixée à mai 1789.
En 1789, la France quitte le cours traditionnel de l'histoire européenne. La Révolution française brise l'Ancien Régime et se veut une rupture radicale avec le passé. Les hommes qui, entre mai et juillet 1789, transforment les Etats généraux en Assemblée Nationale puis en Constituante veulent fonder dans la loi une société politique composée d'individus libres et égaux en droit. La Révolution a en effet pour origine lointaine une question fiscale : la Monarchie a besoin d'argent, est prête à consentir des réformes pour en obtenir et accepte que le contrôleur des Finances Calonne convoque une assemblée de notables en 1787. Cette dernière repousse les projets de réforme du ministre, qui est renvoyé par le roi. En août 1788, le roi décide de réunir les Etats généraux pour obtenir ce que l'assemblée de notables a refusé. Dix années s'écoulent ensuite sans que la démocratie ne parvienne à s'instaurer autrement que de façon précaire et dans la violence. Puis, Napoléon se saisit du pouvoir et consolide le nouvel ordre social en perfectionnant la machine administrative de l'Etat. C'est la période du Consulat (1799-1804).
La recherche d'un régime politique idéal est-elle le fruit d'une France désorganisée et troublée ?
Au XVIIIème siècle, la monarchie absolue triomphe presque partout. Les monarques vivent dans de beaux palais qui s'inspirent souvent de celui de Versailles. Mais l'absolutisme existe à des degrés divers et quelques Etats l'ont rejeté. Les Provinces-Unies forment une République dominée par les marchands. En France, l'opposition à l'absolutisme, qui se fait jour dès la fin du règne de Louis XIV, grandit tout au long du siècle (I).
Après 1790, la population se détache de la royauté. La Convention se réunit le 21 septembre 1792 et établit la République en abolissant la royauté. (II).
[...] Le despotisme des parlementaires va retourner la monarchie. Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, les tensions sociales vont apparaître de plus en plus souvent et les contestations idéologiques vont être soutenues. B. Critiques soutenues de l'Absolutisme Les philosophes critiquent d'abord l'Eglise catholique. Ils veulent la tolérance religieuse et la liberté de culte. De façon générale, ils revendiquent toutes les libertés (d'expressions, de presses, de réunion . ) et dénoncent aussi les emprisonnements arbitraires (loi de l'Habeas Corpus en Angleterre) et la torture. [...]
[...] La théorie de Rousseau est présentée comme la perfection, c'est le postulat de la mystique démocratique Théorie un peu trop idéaliste. Le roi était-il absolu pour jouir de son pouvoir ? Ou était-il absolu pour moderniser les institutions tant de l'Etat que de la société ? Les contemporains se sont posé la question de façon indirecte. Il y a à la fin du XVIII° siècle une querelle appelée la querelle des anciens et des modernes Les anciens sont les écrivains, les philosophes, qui prétendent que l'on ne peut rien faire de mieux que ce qui a été fait durant l'Antiquité. [...]
[...] La stabilité politique est impossible, la pratique des coups d'Etat se fait sentir car il n'y a aucun moyen d'actions réciproques et aucune discussion possible entre les 2 pouvoirs. Les directeurs n'ont pas d'initiative législative et les Assemblées ne peuvent demander des comptes au Directoire. La collégialité ne fonctionne pas, certains directeurs se spécialisent et imposent leurs points de vue aux autres. Le dernier coup d'Etat du 18 brumaire en VIII (fin 1799) emportera le régime du Directoire. Bonaparte prend le pouvoir et établi un nouveau régime. [...]
[...] Il est formé de manière collégiale (24 membres sont désignés par l'Assemblée pour 2 ans). Le conseil exécutif est chargé de l'exécution des lois et des décrets. Il n'a aucun moyen d'action sur le législatif, qui lui le contrôle très sévèrement. B. République en danger En septembre 1792, à Valmy, les armées françaises ont réussi à repousser l'Autriche et la Prusse ; mais après la mort de Louis XVI, toutes les puissances d'Europe forment une coalition contre la France. Dès ce moment la, les défaites françaises se multiplient. [...]
[...] Le roi décide théoriquement de tout. Après la suppression de la surintendance de Finances (condamnation de Fouquet en 1664), il est le seul ordonnateur des dépenses. Ce régime, qui exclut l'idée d'une représentation nationale, repose sur la croyance que le roi est l'image de Dieu sur la terre. La monarchie garantie du désordre et conduit la société vers le Salut. Le fondement religieux est censé justifier ses actions. Tout au long de l'Ancien Régime, du XVIème au XVIIIème siècle, on affirme que tout pouvoir émane du roi et qu'il tient entre ses mains tous les pouvoirs. [...]
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