L'extension du nom de l'homme à la femme est aussi l'indice, et peut être la conséquence, du début de l'élaboration des noms de famille, sous le règne de Philippe Auguste. Fixer des patronymes facilite l'action de l'Etat centralisateur et administrateur.
Ils se stabilisent progressivement puis se fixent avec les registres d'état civil, rendus obligatoires par François 1er dans son ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539.
au nom de baptême, nom unique de chacun jusqu'au 10ème siècle, on ajoute un autre qui devient à proprement parler un nom de famille lorsqu'il est transmis aux descendants, surtout à partir du 14ème siècle.
Mais le Moyen-Age laisse à la femme une assez grande liberté juridique.
Dans un premier temps, ce sont les femmes mariées à des fils de maisons nobles qui portent le nom de leurs époux en entrant dans leurs familles. Cependant, les femmes de la noblesse gardent souvent le nom de la terre qu'elles apportent en dot, telle Aliénor d'Aquitaine ou Adèle de Champagne. Dans le centre et le Sud Ouest en particulier, des filles de la noblesse choisies comme héritière de leur maison, le sont aussi du nom de leur père.
Entre le 16ème siècle et le 19ème siècle, cette liberté est peu à peu restreinte, jusqu'à sa suppression dans le code civil de 1804. Pourtant, la révolution a tenté de mettre fin au port du nom du mari, en effet, la loi du 6 fructidor an 2, toujours en vigueur, impose à chacun l'obligation de porter en toute circonstance les noms et prénoms figurant dans son acte de naissance.
La loi rappelle ainsi qu'une femme ne perd jamais, légalement, son nom de naissance.
La femme mariée peut-elle garder ou non son nom de jeune fille ?
[...] Les caractéristiques du nom de la femme mariée: Suivant une tradition ancienne, la femme porte le nom de son mari. Naguère, la règle trouvait sa justification dans le statut d'incapacité de la femme mariée, entrée par le mariage sous l'autorité de son époux. Aujourd'hui, l'usage du nom du mari par la femme reste une règle coutumière et est parfois perçu comme la manifestation à l'égard des tiers de l'unité de la famille dans laquelle les enfants à naître prendront également le nom paternel. [...]
[...] Dissertation : le nom de la femme mariée: Selon Paul Valery dans tel que un grand nom en impose à tout le monde. Mais il s'agit singulièrement sur celui qui le porte, et qui s'en trouve géné pour être quelqu'un, enhardi pour être quelque chose. cette citation montre que le nom est très important pour celui qui le porte. En droit, le mariage déclenche un certain nombre d'effets juridiques, qui sont complexes. S'agissant du nom des époux, la jurisprudence révèle que le temps n'est plus où le refus de porter le nom marital était une injure grave, cause de divorce. [...]
[...] Celui pourrait donc évoluer avec le droit désormais acquis donc transmettre le nom de sa mère à l'enfant légitime. Le débat sur la libre détermination du nom conjugal: L'ambiguité de la liberté du choix du nom: Le discussion sur la mise en place d'un principe de libre détermination du nom conjugal a pris une nouvelle dimension à la suite d'une décision rendue le 22 février 1994 par la cour européenne des droits de l'homme. La cour, après avoir rappelé que la progression vers l'égalité des sexes est aujourd'hui un but important des Etats membres du Conseil de l'Europe, partant seules des considérations très fortes peuvent amener à estimer compatible avec la Convention une différence de traitement fondée exclusivement sur le sexe jugea contraire aux articles 8 et 14 combinés de la convention européenne des droits de l'homme, la législation suisse en vertu de laquelle l'homme marié, à la différence de son épouse ne peut, pendant le mariage conserver son patronyme adjoint à celui de sa femme, choisi pour nom conjugal par les époux. [...]
[...] Sur un plan sociologique, il y a un vrai paradoxe. La jeune femme mariée porte de plus en plus son nom de jeune fille, alors que la concubine use de plus en plus du nom de son compagnon. Dans le premier cas, il est souhaitable de se demander s'il n'y a pas une marque de scepticisme quant à la pérennité de l'union égale, et dans le second une profession de foi quant à la stabilité de l'union de fait. Après avoir aborder les caractéristiques du nom de la femme mariée, il convient de consacrer un developpement sur la portée du nom de la femme mariée qui constitue un progrès vers une égalité des sexes. [...]
[...] La france était l'un des derniers pays d'europe à imposer le patronyme (le nom du père). Aujourd'hui, la parité est reconnue et on parlera désormais du nom de famille. Néanmoins, la commission de réforme du droit de la famille, après une analyse serrée des avantages et inconvénients d'une réforme, préconise le maintient de la préeminence paternelle même si la loi votée en première lecture le 8 janvier 2001, met les parents sur pied d'égalité, s'agissant du nom que porteront leurs enfants. [...]
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