« Un nom, c'est la moitié de la personnalité » disait Adrien Therio dans son ouvrage Le mors aux Flancs.
Le nom est un mot ou ensemble de mots désignant une personne physique ou morale, il sert à désigner cette personne dans sa vie sociale et juridique en vue de l'exercice de ses droits et de l'accomplissement de ses devoirs.
Chaque personnalité juridique, chaque enfant acquiert un nom dit « nom de famille » à la naissance. Il est un instrument d'identification civile mentionné dans son acte d'état civil avec le prénom, le sexe et le domicile de l'individu. Il présente des intérêts dans les relations entre l'individu et l'État ou l'individu et les tiers. Le devoir de porter son nom est un devoir absolu et le droit au nom fait partie des droits à la personnalité.
En plus de faire office de « matricule administrative de l'individu » et de régir sa vie sociale, le nom permet l'identification sur le plan familial. S'il est comme le pense Adrien Therio « la moitié de la personnalité » ce n'est pas seulement parce qu'il est composant de la personnalité juridique, mais parce qu'il enracine un individu dans sa famille. Le nom est le signe de l'attachement d'un individu à une famille. Il peut également être vu comme une manifestation de l'unité de cette famille qui se soude autour d'un nom. Il contient une dimension affective pour l'individu : le nom est le symbole de son histoire familiale.
[...] Tous les parents peuvent choisir librement entre le nom du père, de la mère ou les deux accolés. Pour que l'égalité entre les enfants soit encore plus parfaite, on instaure un autre type d'égalité cette fois-ci entre les enfants d'une même famille : le principe d'unité du nom dans la fratrie. Ce principe figure dans la loi du 4 mars 2002 qui dispose le nom ainsi attribué est dévolu à l'ensemble des enfants communs, nés et à naitre Cela signifie que si les parents ont le choix du nom, ils doivent respecter le choix qu'ils auront fait concernant le nom d'un enfant pour le reste de ses frères. [...]
[...] Égalité des sexes Avant la réforme de 2005, l'attribution du nom était l'illustration d'un droit inégalitaire et patriarcal en raison de l'attribution systématique du nom du père dans les cas d'enfants légitimes. Dès qu'un enfant naissait dans le mariage, celui-ci obtenait automatiquement le nom de son père. Cette règle d'origine coutumière rendait impossible pour la mère d'attribuer son nom à l'enfant. Dans un monde où l'égalité des sexes s'affirme de plus en plus chaque jour, ce système finit par être mal vécu puisqu'affirmant la suprématie de l'homme. Le principe d'égalité des sexes réclame de laisser aux parents la faculté de choisir soit le nom du père soit celui de la mère. [...]
[...] Le nom est le signe de l'attachement d'un individu à une famille. Il peut également être vu comme une manifestation de l'unité de cette famille qui se soude autour d'un nom. Il contient une dimension affective pour l'individu : le nom est le symbole de son histoire familiale. Le nom de l'enfant et plus particulièrement quel nom lui attribuer est une question qui a soulevé de nombreuses controverses vers la fin du XXe siècle. On reprochait à ce principe son archaïsme au milieu d'un droit de la famille déjà rénové. [...]
[...] Ce devoir de porter son nom va de pair avec le devoir de ne porter qu'uniquement son nom. En effet la loi des 6 fructidors an II article 1 dispose aucun citoyen ne pourra porter de nom ni de prénom autre que ceux exprimés dans son acte de naissance : ceux qui les auraient quittés seront tenus de les reprendre Ce choix effectué par ses parents pour lui marque une nouvelle fois la dimension individualiste contenue dans les nouvelles modalités d'attribution du nom. L'enfant ne décide pas son nom. L'enfant peut toutefois changer de nom. [...]
[...] Dans cette perspective en dépit de la possibilité de changer de nom, le nom de l'enfant reste le choix de ses parents, choix fait de manière individuelle. Le nom de l'enfant peut servir de revendication afin d'exprimer un attachement pour tel ou tel nom. Le nom de l'enfant a perdu de sa dimension familiale pour devenir une marque de l'individualisme de notre société. Tous les enfants n'auront pas le même nom de famille, certains pourront en avoir cela dépendra du choix de leurs parents. [...]
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