Christophe Radé place la notion de faute au centre de la question de responsabilité. On désigne par faute un manquement de conduite. C'est le fait de faire ce qu'il ne faut pas faire ou bien de ne pas avoir fait ce qu'il fallait faire en général. On cherche dans cette conception à prouver que l'individu a bien causé le dommage, on juge la conduite de l'individu. On parle ainsi de responsabilité subjective. Historiquement, ce fondement de la faute n'a pas toujours été au centre de la responsabilité civile. En effet, à l'époque du droit romain, l'individu reconnu comme l'auteur du dommage devait le réparer mais sans aucun jugement de son comportement, de la nature de la faute.
[...] Dans le domaine de la responsabilité, on s'intéresse dans un premier temps à l'auteur du dommage. Le législateur transmet le fondement de la faute dans le Code civil de 1804 où l'article 1382 traite notamment de la responsabilité civile du fait personnel. Cependant, les événements majeurs de la société telle que la révolution industrielle amènent l'apparition de nouveaux cas de responsabilité civile. Le législateur identifie difficilement l'auteur de la faute permettant l'établissement d'une responsabilité et donc la réparation du préjudice. [...]
[...] Il est donc préférable de proposer une véritable complémentarité des fondements de la responsabilité civile afin de répondre aux besoins d'indemnisation de la victime tout en responsabilisant l'auteur du dommage. Le législateur à affronter un véritable défi de socialisation des risques, d'indemnisation des victimes et de dissuasion en jouant selon les cas sur le fondement du risque ou de la faute. Cependant, un nouveau paradigme s'ouvre à lui quant à la possibilité de prévention des risques, on parle alors d'un fondement de la précaution face aux dommages irréversibles. [...]
[...] Le fondement du risque s'est-il substitué au fondement de la faute ? la faute est l'âme de la responsabilité Christophe radé place la notion de faute au centre de la question de responsabilité. On désigne par faute un manquement de conduite. C'est le fait de faire ce qu'il ne faut pas faire ou bien de ne pas avoir fait ce qu'il fallait faire en général. On cherche dans cette conception à prouver que l'individu a bien causé le dommage, on juge la conduite de l'individu. [...]
[...] Cependant, on ne peut pas affirmer une véritable substitution du fondement risque à la faute Au-delà d'une substitution, une complémentarité des fondements de la responsabilité civile. La théorie de Saleilles et Josserand s'est propagée du fait du phénomène de socialisation des risques. Le juriste affirme que chaque individu victime d'un préjudice est en droit de réclamer une indemnisation. La société se porte garant de ce principe en instaurant une collectivisation de l'indemnisation, la sécurité sociale impliquant la participation financière des personnes actives permet d'indemniser différents préjudices. [...]
[...] De plus, le fait de placer la faute en tant qu'élément essentiel de la responsabilité civile permet de contribuer à la prévention des dommages. Si chacun sait qu'il est responsable de ses actes et qu'il sera jugé pour son comportement si celui-ci est illicite, chacun agira avec prudence afin d'éviter d'avoir sa responsabilité engagée. Le concept de faute ne se limite pas à la commission de faute. Chacun est responsable du dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. Le législateur émet la possibilité d'une faute par négligence ou imprudence. [...]
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