S'il est une institution qui vient de vivre une profonde mutation, tant dans sa forme que dans son contenu, c'est bien la famille dont il s'agit. Au point d'appeler les jugements les plus catastrophiques comme « l'éclatement de la famille », « la désinstitutionalisation de la famille », etc.
Ce constat nous pousse à nous interroger s'il existe encore un modèle familiale en France.
Au sens large, la famille représente l'ensemble de personnes descendantes d'un auteur commun et rattachées entre elles par le mariage et la filiation. Au sens étroit, la famille représente un groupe formé par les parents et leurs descendants, ou même plus restrictivement, par les parents et les enfants mineurs.
En sociologie, la famille se définit comme une instance primordiale de la socialisation primaire qui pose les règles de bases de la vie en société et stimule l'autonomie de l'enfant. On reconnaît à cette institution plusieurs fonctions dont celle de la reproduction mais aussi la fonction de socialisation, de transmission du patrimoine, de solidarité, de consommation, de production et de l'affection. En fonction des sociétés, leur poids respectif varie mais la famille reste un agent de socialisation privilégié qui créé ou renforce le lien social.
Le mot « modèle » renvoi à un idéal à imiter, à quelque chose sur lequel on s'appuie dans le but de la refaire. Ainsi, le modèle familiale serait donc une famille qui constituerait une référence à imiter, un idéal familiale.
Le modèle de famille dominant par le passé et qui perdure encore aujourd'hui est celui de la famille nucléaire qui regroupe les parents et leurs enfants non mariés. Ce modèle familiale était celui privilégié par l'Etat et les textes du Code civil dans leur rédaction primitive visaient ce type de modèle familial. Ainsi jusqu'aux années 1960 , le modèle familiale était caractérisé par une famille stable d'au moins 3 enfants où la mère restait au foyer , « Madame aux petits soins » et où le père exerçait une activité salariée , « monsieur gagne pain » et disposait de l'entière autorité.
Cependant , suite aux bouleversements qu'a connu la société à partir des années 70 tels que la montée de l'individualisme, l'émancipation des femmes, l'évolution des rapports familiaux, la libération sexuelle ainsi que la démocratisation du divorce, on constate une remise en cause de ce modèle. Ainsi , L'Etat promoteur d'un certain model social a dû changer de rôle . Le régime juridique de la famille a donc dû profondément être modifié et l'Etat doit désormais prendre en compte dans le domaine du droit civil l'évolution des mœurs et de la société.
La famille est présente dans la plupart des sociétés qu'elles soient primitives ou développer mais cela ne signifie pas pour autant que sa forme est partout la même. En effet, il n'existe pas de modèle familiale universel, tant les différences sont importantes par rapport aux formes de la famille ou aux conceptions de la filiation et ce même au sein de l'Union européenne. Ces mutations qu'a connues la France, l'ensemble des pays occidentaux y compris l'Amérique du Nord les ont connues également dans des proportions variables à partir des années 1960. Ici, nous nous intéresserons seulement à l'évolution récente du modèle familial en France .
De ce fait aujourd'hui, il semble que la famille n'ait plus de modèle précis et qu'elle est éclatée au profit de l'individualisation et de l'autonomie de chacun de ses membre. Il semble donc bon de se pencher sur la mutation qu'a connue cette institution car la famille dans notre société possède une place très importante à la fois du fait qu'elle soit un agent de socialisation mais aussi qu'elle soit une source de solidarité au sein de ses membres.
Ainsi, se pose donc la question de savoir s'il existe encore en France un modèle familiale.
[...] Etablir le lien de filiation est donc une promesse pour le futur. Le législateur se donne donc pour objectif de protéger et de faire subsister les liens et les rapports familiaux dans l'intérêt de tous et en particulier dans celui des enfants nés de ces unions. Ainsi , l'article 371- 5 du CC prévoit que l'enfant ne doit pas être séparé de ses frères et sœurs dans le but de faire survivre la fratrie au-delà de toute séparation et l'article 371-4 du CC prévoit que l'enfant à le droit d'entreprendre une relation avec ses ascendants ce qui montre que la famille élargie doit survivre au-delà des conflits familiaux. [...]
[...] Existe-t-il encore un modèle familial unique ? S'il est une institution qui vient de vivre une profonde mutation, tant dans sa forme que dans son contenu, c'est bien la famille dont il s'agit. Au point d'appeler les jugements les plus catastrophiques comme l'éclatement de la famille la désinstitutionnalisation de la famille etc. Ce constat nous pousse à nous interroger s'il existe encore un modèle familial en France. Au sens large, la famille représente l'ensemble de personnes descendantes d'un auteur commun et rattaché entre elles par le mariage et la filiation. [...]
[...] C'est une forme d'union beaucoup plus souple que le mariage qui a notamment permis aux couples homosexuels de disposer d'un cadre juridique. Le PACS est donc un contrat créant des obligations et des droits fiscaux, sociaux et civils. Comme le mariage depuis le 23 juillet 2006 il est inscrit sur les registres d'Etat civil et il donne lieu à un régime d'organisation des biens. Nous assistons donc à une uniformisation progressive des droits accordés aux gens mariés, aux concubins, aux partenaires. Ainsi, la loi du 4 avril 2006 vise à sanctionner les violences au sein du couple marié ou non. [...]
[...] Ainsi, même la famille la plus ouverte fait l'objet d'une modélisation. Cependant, selon le droit, tout couple n'est pas susceptible d'accueillir un enfant, car les exigences du droit sont alors beaucoup plus strictes. Ainsi, parmi les différentes formes de couple tous ne peuvent pas accueillir un enfant en France. Les mariés n'ont aucune difficulté à cela puisqu'il reste aux yeux du droit le couple destiné à accueillir un enfant par nature. Les couples concubins ou Pacsés quant à eux, ont la possibilité d'adopter, mais dans une moindre mesure que les gens mariés et le législateur exige deux ans de vie commune pour prouver la stabilité de l'union de fait. [...]
[...] Tout cela entraine l'augmentation des familles monoparentales et recomposées , plus relationnelles . On peut ainsi dire que le modèle familial légitime que prônait le Code civil est aujourd'hui remis en cause du fait du nombre accru de divorces et des familles qui en découlent. Ainsi, de 1960 à 2000 le nombre de divorces est passé de à et le nombre de familles monoparentales a plus que doublé. Le nombre de familles recomposées a lui aussi augmenté puisqu'il est le résultat de la recomposition familiale. [...]
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