Euthanasie, dignité humaine, légalisation de l'euthanasie, article 16 du Code civil, intégrité morale, crime, philosophie, éthique, personnes en fin de vie, euthanasie active, euthanasie passive, suicide assisté, corps médical, arrêt de thérapeutiques, lutte contre la douleur, relation patient/médecin, consentement, testament, notion de dignité, solitude, confiance, principe d'égalité, abus, qualité de vie, soins palliatifs, responsabilité pénale, acharnement thérapeutique, souffrance, isolement
La dignité humaine comprend le respect physique et le respect psychologique des êtres humains, ainsi que le respect de l'intégrité morale. La dignité humaine est la première des quatre valeurs universelles de l'Union européenne qui sont : la dignité humaine, la liberté, l'égalité et la solidarité. On ne décide pas de ce qui est digne pour nous-mêmes. L'euthanasie a donc une connotation criminelle. Elle est comprise comme l'intervention délibérée d'un tiers ayant pour objectif d'abréger la vie d'une personne atteinte d'une maladie grave, afin de soulager ses souffrances. À partir des années 1970, on assiste à la revendication d'un droit de mourir dans la dignité. Cette volonté de pouvoir « maîtriser » sa mort est relayée par de nombreux philosophes, sociologues ou juristes. Le sujet évoqué nous fait réfléchir, car l'euthanasie soulève des questions philosophiques et des questions éthiques, la dignité humaine entre aussi en cause. Les partisans de l'euthanasie invoquent le respect de la dignité humaine, mais ceux qui sont contre invoquent aussi ce principe.
[...] La lutte contre l'acharnement thérapeutique fait donc partie de la mission du médecin. Pour autant, comme on l'a déjà vu, l'arrêt des traitements n'équivaut pas à l'arrêt des soins. Au contraire, au lieu de maintenir un traitement disproportionné, le médecin doit tout faire pour permettre au malade l'accès aux soins palliatifs qui ont vocation, par l'utilisation d'antalgique, à pallier la souffrance ainsi qu'à accompagner le malade. Le rôle de la médecine palliative est de ne pas abandonner les malades aux derniers instants de la vie et, grâce aux progrès constants dans ce domaine, il est possible de soulager pratiquement toutes les douleurs. [...]
[...] Un consentement irréversible est donc inapproprié. Ensuite, la notion de dignité devrait de prime abord interdire toute atteinte à la vie de la personne et être ainsi un obstacle à la légalisation de l'euthanasie, mais invoquée aussi bien par les partisans de l'euthanasie que par les adversaires, elle n'est pas d'un grand secours. Pourtant, le droit de « mourir dans la dignité » rassemble tous ceux qui s'opposent à la prolongation de la vie grâce à des traitements disproportionnés. Or, ce « droit d'être assisté au moment de la mort », personne ne le conteste en réalité face à la solidarité qui se manifestait autrefois autour des mourants, mais il s'est substitué en solitude, qui n'encourage pas à faire confiance aux autres. [...]
[...] En définitive . La question de l'euthanasie ne peut être balayée par des arguments philosophiques, religieux, juridiques ou moraux qui, certes, demeurent fondamentaux. Il faut d'abord entendre, comprendre et analyser cette demande qui prend sa source dans une profonde souffrance morale et physique des patients. Si, comme on a pu le voir, il ne nous semble pas opportun de légaliser cette pratique pour l'avenir et la cohésion de la société, ce refus ne peut constituer une réponse satisfaisante au désespoir des malades. [...]
[...] L'euthanasie n'est donc pas une solution pour les malades en fin de vie malgré les propositions de loi qui se succèdent. Il ne faut cependant ni provoquer la mort ni prolonger la vie par des traitements disproportionnés. La solution se trouve dans une évolution de la pratique médicale par une prise en compte des soins palliatifs. I. Vers une évolution de la situation des personnes en fin de vie A. De l'euthanasie à la demande de suicide assisté On tente aujourd'hui de faire un amalgame entre le suicide, qui est un acte de mort sur soi-même, et l'euthanasie, qui est un acte visant à donner la mort à un tiers dans la mesure où chacun serait libre de choisir sa mort et serait titulaire d'un nouveau droit subjectif, le « droit de mourir», afin de permettre l'assistance au suicide. [...]
[...] Si la famille ou le médecin accomplit un geste d'euthanasie, c'est avec la volonté d'abréger les souffrances du malade. Afin de distinguer une mort douce d'une mort provoquée, on utilise le terme d'euthanasie passive, qui résulte soit en une abstention ou une limitation de soins vitaux pour écourter l'agonie, soit au renoncement à un traitement disproportionné pour laisser venir la mort, et l'euthanasie active, qui se manifeste par l'administration d'une substance toxique pour provoquer volontairement la mort. En réalité, et dans la pratique, on constate une certaine confusion au sein même du corps médical sur ce que recouvre la pratique euthanasique. [...]
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