L'Etat peut être défini comme le cadre spatial privilégié, au sein duquel s'affrontent et coexistent le pouvoir, qui peut être source de contraintes, et la liberté.
Le terme d'Etat a un sens équivoque, pour les géographes, c'est la localisation d'une population déterminée. Mais l'Etat est également une construction juridique, une personne morale dont les gouvernants ne sont pas propriétaires de leurs fonctions mais ils en sont seulement investis. Dès le 16e siècle, les théories du contrat social (notamment J-J Rousseau) tentent de présenter l'Etat, support du pouvoir politique, comme l'expression d'un contrat passé entre les hommes. L'Etat a pour origine un contrat conclu entre les hommes lors du passage de l'état de nature, où la vie n'est réglée par aucune loi, à la société civile organisant les relations individuelles en imposant des règles pour régir celle-ci. Or le respect des règles par tous nécessite la mise en place de contraintes. Ces contraintes sont des voies et moyens de droit offerts et garantis par l'Etat en vue de l'exécution des obligations et du respect des droits par tous.
La liberté est définie comme l' « état de ce qui ne subit pas de contraintes » et « le pouvoir d'agir au sein d'une société organisée, selon sa propre détermination, dans la limite des règles définies. »
La nature même de l'Etat qui suppose la mise en place de contraintes, semble donc s'opposer à la notion de liberté. La spécificité de l'Etat est qu'il a le monopole de la contrainte. Comment alors concilier liberté et contraintes, termes a priori opposés, mais qui semblent pourtant être des éléments essentiels, fondamentaux de l'Etat.
Nous nous intéresserons donc à la renonciation à certaines libertés, concession nécessaire à la création d'un Etat, avant d'examiner la double limite au pouvoir de contrainte de l'Etat.
[...] Or le respect des règles par tous nécessite la mise en place de contraintes. Ces contraintes sont des voies et moyens de droit offerts et garantis par l'Etat en vue de l'exécution des obligations et du respect des droits par tous. La liberté est définie comme l' état de ce qui ne subit pas de contraintes et le pouvoir d'agir au sein d'une société organisée, selon sa propre détermination, dans la limite des règles définies. La nature même de l'Etat qui suppose la mise en place de contraintes semble donc s'opposer à la notion de liberté. [...]
[...] Ce qui nous amène à voir le monde comme un endroit où règne la crainte de l'autre, l'alliance des plus forts contre les plus faibles, un monde de guerre. Il n'y a aucune limite posée à la liberté naturelle. La liberté de l'homme est entière. Dès lors, pourquoi l'homme libre, maître absolu de sa personne, voudrait-il alors renoncer à cette liberté "naturelle" ? Pour la paix sociale d'après Hobbes ("Léviathan", 1651). En effet, l'Etat, en imposant des contraintes, sert en quelque sorte à protéger les libertés et droits de chacun. [...]
[...] La spécificité de l'Etat est qu'il a le monopole de la contrainte. Comment alors concilier liberté et contraintes, termes a priori opposés, mais qui semblent pourtant être des éléments essentiels, fondamentaux de l'Etat. Nous nous intéresserons donc à la renonciation à certaines libertés, concession nécessaire à la création d'un Etat avant d'examiner la double limite au pouvoir de contrainte de l'Etat La renonciation à certaines libertés, concession nécessaire à la création d'un Etat. L'abandon de certaines libertés naturelles est une étape obligatoire pour l'accès à la liberté collective permis par la création de l'Etat Mais c'est librement que les hommes consentent à la création d'un Etat et qu'ils dotent celui-ci d'un pouvoir de contrainte L'abandon de sa liberté naturelle. [...]
[...] On a donc vu que la liberté et la contrainte se chevauchent toujours dans le domaine de l'Etat. Pour sa fondation, les hommes sont contraints de renoncer à leurs libertés naturelles pour la liberté collective mais font cette concession librement. Pour assurer correctement ses fonctions (maintien de la paix sociale, garantie des libertés des hommes), l'Etat doit lui aussi se plier à un certain nombre de contraintes : le respect des autres Etats souverains, les hommes retomberaient sinon dans un Etat d'anarchie au niveau mondial, le respect des frontières. [...]
[...] Outre les frontières terrestres (sol et sous-sol), il existe des frontières maritimes, et des frontières aériennes. Les frontières sont un espace à trois dimensions. Hormis les contraintes imposées par les frontières à l'Etat, on peut se demander si l'Etat possède des limites temporelles c'est-à-dire quand un état commence à exister et quand il cesse. L'Etat possède-t-il des limites temporelles qui permettent la succession des Etats dans le temps ? On peut également se demander si, sur un territoire donné, les étrangers ont leurs libertés garanties par l'Etat du pays dans lequel ils sont, ou par l'Etat de leur pays d'origine. [...]
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