L'une des finalités du droit, si l'on en croit sa définition usuelle et consensuelle répandue parmi les juristes classiques et pragmatiques, consiste en la garantie d'une concorde, d'un ordre social, tout en préservant l'organisation idoine de la vie des hommes en société. Ce dessein assigné au droit suppose l'entérinement de règles techniques qui visent à réguler, à contrôler, voire à modeler les agissements des hommes en société
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Le droit, selon le dictionnaire Littré, correspond à « l'ensemble des règles qui régissent la conduite de l'homme en société, les rapports sociaux », règles qui se réfèrent aux règles de droit, qui renvoient aux normes de conduite, mais aussi aux règles religieuses et morales, qui prévalent dans les sociétés régies par un droit coutumier. Par extension, la règle de droit est un modèle qui habilite à tracer des lignes d'action qui ne sont pas tordues, et donc, par opposition, rectilignes, droites. La régulation des comportements sociaux, c'est-à-dire tant des mœurs que des agissements des hommes, s'entend par conséquent comme l'encadrement, le bridage de la conduite des hommes.
[...] Si la règle de droit doit encadrer les agissements des hommes, elle doit également anticiper les évolutions de mentalité, en entérinant des lois parfois contraires aux mœurs de l'époque, en ce qu'elle est avant tout un guide pour les individus, guide qui a pour mission d'orienter les gens. La règle de droit en avance sur les mœurs Il est parfois judicieux de soumettre les faits au droit en ce que le droit doit pouvoir guider, orienter, les mœurs, car parmi les faits sociaux, certains sont condamnables, ce qu'éclaire l'exemple de l'absence radicale de solidarité dans une société. Ainsi, le droit doit parfois anticiper, être en avance sur les mœurs. [...]
[...] Norme non écrite, la coutume est héréditaire et s'impose avec force en instaurant un modèle, une référence quant au comportement à adopter. Ces coutumes multiples renvoient à un droit coutumier composé des usages qui s'imposent à tous dans les rapports sociaux, droit qui a valeur de loi pour un groupe ethnique donné. Ces coutumes sont assorties de règles religieuses qui disposent, par des règles prohibitives, que tel travail est interdit, ou qu'exercer une activité professionnelle tel jour est interdit. Alain Gélédan rappelle d'ailleurs que pour Durkheim, père de la sociologie du droit, le Droit est la contrainte spécialement organisée. [...]
[...] Par conséquent, la règle de droit se justifie par l'état des mœurs, ce qui signifie que le droit est un reflet, plus qu'un guide, des mœurs, ce qui revient à dire que la règle de droit procède des phénomènes sociaux. Le droit est donc parfois subordonné à un déterminisme social et sociétal, ce qui met en exergue la relativité du droit à la fois spatialement et temporellement, relativité due à l'influence des faits sociaux sur le droit. Sans pour autant poser une adéquation entre droit et mœurs, leurs évolutions vont de pair et sont interdépendantes. [...]
[...] De là la question de la consubstantialité du droit et de la régulation des comportements sociaux. Le droit, selon le dictionnaire Littré, correspond à l'ensemble des règles qui régissent la conduite de l'homme en société, les rapports sociaux règles qui se réfèrent aux règles de droit, qui renvoient aux normes de conduite, mais aussi aux règles religieuses et morales, qui prévalent dans les sociétés régies par un droit coutumier. Cette idée de règles conçues sous le vocable de la norme se retrouve dans le terme ‘régulation', qui provient du latin regula qui désignait l'outil en forme de planchette qui permettait de tracer des lignes droites, c'est-à- dire rectilignes. [...]
[...] En effet, sans les règles que le droit consacre, une société est vouée au chaos et au désordre social, qui entraînent des comportements anomiques, car le citoyen ne se réfère plus à aucun modèle de comportement défini. Réguler les actions des hommes et les guider sont concomitants : si le droit encadre les hommes, il légifère sur des décisions qui vont a contrario des mœurs d'une époque. Une question mérite pourtant d'être soulevée : le droit guide- t-il ou reflète-t-il les mœurs ? [...]
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