Droit, fin à ses jours, donner la mort, protection juridique, acharnement thérapeutique, euthanasie
« J'ai compris (…) que l'on naît, que l'on vit et que l'on meurt seul au monde, enfermé dans sa structure biologique qui n'a qu'une seule raison d'être, se conserver » Éloge de la fuite, Henri Laborit. L'homme, à la différence de l'animal, est doté de la pensée et donc, a conscience que son existence est finie. La vie en soi a été considérée depuis plusieurs siècles comme sacrée. Les religions ont toujours érigé la mort comme un phénomène divin dans lequel l'homme ne doit pas intervenir. La mort résultant de la volonté de l'homme, si elle n'était justifiée par la volonté divine (peine de mort, guerres), était calomniée.
[...] - Conséquence d'un acte d'euthanasie en droit français : Ainsi tout acte d'euthanasie en France est puni de réclusion criminelle. Si la question de l'euthanasie est très débattue, la loi reste appliquée et les médecins ayant commis cet acte, bien souvent traduit en justice (cf. affaire Laurence Tramois). II. L'atténuation progressive de l'interdiction de donner la mort A. L'impossibilité morale de condamner à la souffrance - Un débat transcendé par un double problème éthique : Interdiction de donner la mort, mais interdiction de laisser souffrir un patient. [...]
[...] Pour autant, l'impasse dans lequel la France s'est embourbée depuis plusieurs années sur cette question laisse perplexe quant à la possibilité de mettre fin une fois pour toutes à ce dilemme cornélien. Alors que le droit naturel proscrit de mettre fin à ses jours, peut-on envisager la légalisation de l'euthanasie ? Si l'interdiction juridique de donner la mort régit encore les pratiques médicales aujourd'hui force est de constater qu'une atténuation progressive des principes initiaux a dû être mise en place et laisse à penser qu'une évolution plus profonde de notre législation sur ce sujet est tout à fait envisageable. I. L'interdiction juridique de donner la mort A. [...]
[...] La plupart des projets de loi ont émané de députés PS, le changement de majorité aura peut-être une incidence sur la question. - La réforme annoncée de François Hollande : l'euthanasie est sujet de discussion en ce moment au sein du gouvernement, un texte devrait être proposé à l'assemblée fin décembre. Les sondages se multiplient et confirment la volonté des Français de voir l'euthanasie légalisée. La réflexion qui s'engage aboutira peut- être à une légalisation de cette pratique ou du moins à un nouvel assouplissement conséquence directe de l'augmentation de cette pratique, de manière illégale, par les médecins. [...]
[...] Ainsi, le suicide a été longtemps fustigé par les religions (l'affaire Calas illustre parfaitement le procès fait aux suicidés à une époque pourtant peu éloignée de la nôtre) et les auteurs de cet acte réduits à être enterrés dans la fosse commune sans aucun égard. Le suicide, cet acte qui consiste à mettre fin à ses jours, est aujourd'hui reconnu et des dispositifs de prévention ont été mis en place (en particulier au travers des PMI et santé scolaire). Pour autant, le problème à la fois éthique et juridique, qui se pose à nos sociétés n'est plus tant celui du suicide que de l'euthanasie. [...]
[...] La protection juridique de la vie - Moyens juridiques mis en place pour protéger la vie : l'article 221- 1 du Code pénal stipule Le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de trente ans de réclusion criminelle. Ainsi, l'euthanasie n'est pas reconnue comme une assistance en fin de vie, mais comme un meurtre, un acte criminel. L'euthanasie active et l'euthanasie passive sont toutes deux assimilées à des homicides volontaires et passibles de réclusion criminelle (art. [...]
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