Dissertation dont le sujet est : Que signifie l'affirmation de l'article 16 du Code civil selon lequel la loi interdit toute atteinte à la dignité de la personne ? Poser la question de la signification de ce principe entraîne une interrogation sur les objectifs, les conséquences et les enjeux de l'affirmation de cet article. En effet, comment se traduit concrètement la mise en application du respect de la dignité de la personne humaine ?
[...] ) entraîne un certain refus de la part des gens. Le principe de dignité s'affirme donc comme une contrepoids à toutes ces actions et permet une sauvegarde de l'être humain tant au niveau moral que corporel. C'est d'ailleurs au nom du principe du respect de la dignité de la personne humaine qu'est attribué un statut particulier à l'embryon et au cadavre ; statut qui témoigne une fois encore d'une volonté de préserver l'homme même lorsqu'il n'est plus ou pas encore titulaire de la personnalité juridique. [...]
[...] C'est par une volonté constante de tendre vers plus de démocratie et de liberté que depuis l'époque de la Révolution, de nouveaux droits fondamentaux ont été proclamés pour assurer à l'humanité une protection contre tous les abus qui la menacent. C'est en réponse aux atrocités du nazisme durant la seconde guerre mondiale qu'émerge un nouveau principe, celui du respect de la dignité de la personne humaine. L'apparition récente de ce principe témoigne d'un regain d'attention accordé au statut de l'être humain et d'un souci d'assurer une protection toujours plus efficace de sa personne. [...]
[...] La dignité comme il faut l'entendre dans notre sujet est toute autre ; en réalité la notion de dignité est inséparable de l'être humain en ce qu'il appartient au genre humain, en ce sens il ne saurait être question d'une différenciation de dignité en fonction de l'état des personnes. C'est une qualité inhérente à l'être dont on ne peut disposer librement, on ne peut donc ni la perdre ni y renoncer. C'est au nom de cette qualité inhérente à l'être que la protection de la personne humaine s'est considérablement développée pour lutter contre de nombreux abus. [...]
[...] La Cour de Cassation a donné raison à la famille et a interdit la publication du cliché dans une décision du 20 décembre 2000. On pourrait penser que cet arrêt, porteur d'un principe aux lourdes conséquences, affirmerait un principe général du droit : celui de la prééminence du droit au respect de la dignité de la personne humaine sur la liberté de presse; De même lorsqu'un hebdomadaire a publié la photographie d'un adolescent étendu à demi vêtu sur un brancard et le visage ensanglanté à la suite d'un accident de scooter, les juges du fond ont condamné l'hebdomadaire aux motifs que la liberté de presse ne saurait prévaloir sur le respect des droit de l'individu, une décision conforme au principe précédemment établi. [...]
[...] La dignité de la personne humaine : un cadre juridique précis contre les atteintes au corps humain La dimension corporelle de l'être humain a longtemps été négligée au profit de sa dimension spirituelle. Cette attitude résultant de la pensée cartésienne, je pense donc je suis qui méprisait le corps, est aujourd'hui complètement inversée du fait de l'évolution scientifique dans les domaines de la médecine, la génétique ou encore la biologie. Le corps est désormais au centre des préoccupations de l'éthique et le progrès scientifique nécessite qu'un cadre juridique soit fixé en ce qui concerne les atteintes au corps humain. [...]
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