«Aucun de vous ne s'approchera de sa propre parenté». Cette citation formulée par le lévétique souligne l'importance des empêchements au mariage dû à la parenté naturelle ou à la consanguinuité.
La lettre d'Yves de Chartres dans ce document adressée au clercs de Meulan et à l'archidiaconé de Poisy c'est à dire l'étendue de la juridiction d'un ecclésiastique investi par l'évêque de ses pouvoirs sur les curés de son discèse justifie et se borne à établir l'existence d'une parenté par le complexe de tableaux généalogiques. Yves de Chartres, évêque, théologien et canoniste, fut un auteur important, né en 1040 dans la région de Beauvais, mort en 1116 à Chartres. Il devient prieur des chamoines à St Quentin où il gagna une réputation d'enseignement, en 1090, il est élu évêque de Chartres. Il se trouve pris dès 1092, dans le conflits qui oppose à la papauté Philippe 1er pour son mariage avec Bertrade de Montfort, femme du comte Foulques 4 d'Anjou. La prise de position de l'évêque contre ce mariage doublement adultère lui vaudra quelques mois de captivité et la rancune tenace du roi de France.
Yves de Chartres est du parti modéré lors de la querelle des investitures.
Il est à la fois docteur, chef temporel des domaines ecclesiastique, théologien et canoniste.
Ses écrits théologiques Opuscules et Sermons, précieux certes pour l'histoire de la théologie et de la préditation ont moins d'importance que son oeuvre de canoniste qui regroupe d'une part la tripartite constituée de décicions des conciles, textes des pères de l'église et décret qui est la mise en oeuvre méthodique des citations collectées. D'autre part, la panormie composée d'abrégés d'un décrêt et enfin Décret.
Ces trois recueils marquent les doctrines médiévales sur le mariage et ont influencé l'élaboration du droit canonique classique.
[...] Yves de Chartres évoque les empêchements dirimants relatifs c'est-à-dire l'empêchement des unions dues à la parenté avec beaucoup de rigueur même si son calcul de degrés selon la compulsation canonique paraît relativement complexe à comprendre. Bibliographie Prologue de Yves de Chartres, éditeur : Le Cerf février 1997. - Laïcs dans l'Eglise : Regards de Pierre Damien, Anselme de Cantorbéry, Yves de Chartres, de Michel Grandjean, éditeur : Beauchesne avril 1997. - Histoire du droit privé de J. Bart, LGDJ / Montchrestien octobre 1998. [...]
[...] L'établissement du caractère consanguin Les empêchements dirimants relatifs étaient nombreux, ils reposaient pour la plupart sur l'idée de proximité dont la parenté par le sang. Yves de Chartres montre dans sa lettre son opposition aux mariages consanguins. Toutefois, un mariage est possible au-delà du 7e degré, ainsi il admet que cesse la parenté. Yves de Chartres calcule les degrés de parenté selon la compulsation canonique. Dans ce document, même si la généalogie paraît complexe, les 2 prétendants le conte de Meulan et la fille de Hugues Comte de Crépy ont un ancêtre commun au 5e degré. [...]
[...] Il se trouve pris dès 1092, dans le conflit qui oppose à la papauté Philippe 1er pour son mariage avec Bertrade de Montfort, femme du comte Foulques 4 d'Anjou. La prise de position de l'évêque contre ce mariage doublement adultère lui vaudra quelques mois de captivité et la rancune tenace du roi de France. Yves de Chartres est du parti modéré lors de la querelle des investitures. Il est à la fois docteur, chef temporel des domaines ecclésiastiques, théologien et canoniste. [...]
[...] Les nobles mariés entre eux sont dès lors pour une grande majorité tous de la même souche, ainsi Yves de Chartres voudrait et essaye de lutter contre l'endogamie qui empêche le fondement d'un mariage légitime. Après avoir abordé les empêchements au mariage avec les alliances incestueuses et de type endogames, intéressons-nous aux conséquences d'un mariage illégitime. II- Les conséquences d'un mariage illégitime Le consentement des époux s'échange librement. En revanche, l'église a fixé des conditions de fond nombreuses qui ont été précisées par la doctrine canonique, celle-ci s'est maintenue et est passée dans la législation civile. [...]
[...] En 1215, le 4ème concile de Latran a ramené l'interdit au 4e degré canonique. Par conséquent, considérant que le mariage entre les 2 prétendants ne s'effectue entre personnes de même sang au 5e degré, que les nobles tout comme Yves de Chartres, soucieux d'établir une preuve de parenté avec un tableau généalogique complexe condamnent l'inceste entre les époux, le mariage ne peut être légitime. La parenté est un empêchement au mariage. Le fondement sur les interdictions : une lutte contre l'endogamie En plus de l'union incestueuse (la parenté), l'alliance est un empêchement au mariage. [...]
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