De nos jours, l'autonomie des jeunes dans le cadre des approches et activités éducatives demeure un facteur primordial de socialisation et de responsabilisation. Se pose tout de même la question essentielle de sécurité et donc de protection des mineurs envisagée par les pouvoirs publics dans ce contexte. Il s'agit donc de trouver un équilibre dans la façon d'envisager cette autonomie tout en mettant en place les moyens appropriés de sécurisation de toute pratique d'encadrement éducatif. En effet, il apparaît nécessaire et important que de co-éduquer les ados et préados dans le sens d'une responsabilisation et d'une autonomisation progressives, cette mission étant confiée aux animateurs et éducateurs des centres de vacances et de loisirs, mission de taille au regard d'une stricte réglementation imposée à ces derniers afin de les soumettre à un large panel d'exigences sécuritaires.
Face à ces impératifs, on peut donc se demander quel est l'équilibre à trouver et à respecter quand le besoin d'autonomie vient se heurter à des exigences et impératifs réglementaires de sécurisation des mineurs ?
C'est pourquoi il apparaît pertinent de s'intéresser dans un premier temps à cette autonomie considérée par tous comme un facteur de socialisation mais se voyant cependant atténuée par des impératifs réglementaires (I), pour pouvoir, par la suite, insister sur la nécessité d'harmonisation des réponses juridiques des pouvoirs publics dans ce contexte (II), et donc d'en dégager cet équilibre juridique.
[...] Il est extrêmement difficile de trouver le juste équilibre entre autonomie et sécurité car l'un aura tendance à empiéter sur l'autre réduisant de ce fait sa portée. Trop d'autonomie serait dangereuse, trop de sécurité tue l'autonomie. Bibliographie - "Autonomie or not autonomie", Anim magazine, juillet/août 2003 - "Au coeur de la pédagogie scoute", Anim magazine, juillet/août 2003 -Extraits - Instruction 05-129 JS du 30 mai 2005 Code de l'action sociale et des familles, livre II, titre II, chapitre IV : mineurs accueillis hors du domicile parental. [...]
[...] Une réponse à ce besoin d'autonomie réside dans la mise en place de plusieurs réglementations et notamment de la réglementation de mai 2003. Elle a pour origine la loi du 17 juillet 2001 et son décret d'application du 3 mai 2002 complétée par une instruction du 23 janvier 2003. L'intérêt de cette nouvelle réglementation a été avant tout de respecter scrupuleusement les règles relatives à l'accueil matériel et pédagogiques des mineurs afin d'éviter tout danger potentiel. De par l'ensemble de ces dispositions, cette réglementation ne semble pourtant pas vraiment encourager les jeunes à l'autonomie provisoire. [...]
[...] La réglementation en vigueur n'est cependant pas réfractaire à ces initiatives d'autonomie et aurait même tendance à les renforcer dans une certaine mesure, mais émet tout de même des réserves sur certains points et impose le respect d'un certain nombre de règles strictes à respecter, et pour les familles (attestation d'autorisation), et pour les animateurs B. Un besoin cependant limité par un renforcement de l'encadrement éducatif En effet, ce besoin d'autonomie exprimé, est limité et doit l'être par un renforcement de l'encadrement éducatif. De lourdes responsabilités pèsent inévitablement sur les animateurs, organisateurs et équipes d'encadrement. Ils doivent connaître et avoir été informés de façon précise de toutes les modalités quant à l'organisation des séjours. [...]
[...] L'autonomie des jeunes : un facteur de socialisation limite par des impératifs réglementaires et sécuritaires A. L'autonomie des mineurs, un réel besoin atténué par des exigences règlementaires Les centres de vacances et de loisirs demeurent dans l'opinion collective un véritable outil d'autonomisation et de socialisation progressive de la jeunesse. En effet, les camps d'ados ou encore centre de vacances résultent de cette initiative de responsabilisation des ados qui s'est également étendue aux préados. En effet, cette pratique se caractérise par la mise à disposition aux jeunes de périodes d'autonomie pendant lesquelles ils ont tout le loisir de s'adonner à des activités organisées dans cette optique de responsabilisation. [...]
[...] Se pose tout de même la question essentielle de sécurité et donc de protection des mineurs envisagée par les pouvoirs publics dans ce contexte. Il s'agit donc de trouver un équilibre dans la façon d'envisager cette autonomie tout en mettant en place les moyens appropriés de sécurisation de toute pratique d'encadrement éducatif. En effet, il apparaît nécessaire et important que de co-éduquer les ados et préados dans le sens d'une responsabilisation et d'une autonomisation progressives, cette mission étant confiée aux animateurs et éducateurs des centres de vacances et de loisirs, mission de taille au regard d'une stricte réglementation imposée à ces derniers afin de les soumettre à un large panel d'exigences sécuritaires. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture