L'amitié, essentielle à l'Homme dans sa vie, tout en lui procurant du bonheur peut le conduire à des conflits. L'amitié en tant que telle est une notion qui pourrait intéresser de longs développements philosophiques.
Dans le mot « amitié » se trouve le mot « ami » dont il est issu. Mais qu'est-ce qu'un ami ? Malgré l'importante subjectivité de la notion, l'ami est une personne envers laquelle on a confiance et que l'on apprécie.
Des amis, parce qu'ils sont proches et s'apprécient, n'ont entre eux, en général, pas d'intention lucrative. Un véritable ami n'essaie pas de gagner de l'argent « sur le dos » de son ami. Dès lors, les contrats à titre onéreux ne reposent souvent pas sur une base amicale. Les amis n'ont pas pour objectif de gagner de l'argent l'un envers l'autre. Cela n'exclut pas pour autant qu'ils puissent travailler ensemble.
Encadrée par un contrat, l'amitié peut être subordonnée au respect d'obligations pour les parties. La contrainte, source de conflits, ne peut-elle pas dès lors entraver l'amitié ?
L'amitié se caractérise donc par le fait de rendre un service qui nécessite beaucoup de rigueur (I) ; mais en tout état de cause, l'amitié n'exclut pas le litige (II).
[...] Dès lors, si le mandant ne répond pas de ces obligations, le mandataire ne pourra correctement exécuter sa mission, or une mauvaise exécution est préjudiciable pour le mandant. De même, si le mandataire ne voit pas les frais engagés remboursés, il ne voudra plus continuer sa mission. En l'absence de remboursement, le mandataire pourrait rester fâché contre le mandant. Dans le sens inverse, parmi les obligations du mandataire, il y a en outre le fait de bien exécuter sa mission sans dépasser ses pouvoirs ni commettre de détournement de pouvoirs, il y a le fait de rendre compte de l'avancement de la mission et de sa gestion. [...]
[...] Parce que ces derniers agissent pour les besoins de leur entreprise commerciale, ils n'ont et ne peuvent avoir une intention libérale. C'est la raison pour laquelle l'amitié est là aussi exclue. Une banque n'a pas pour objectif de prêter amicalement de l'argent- elle a besoin de ressources pour vivre. Il en est de même pour le contrat de mandat qui peut être à titre gratuit ou onéreux. Dans ce second cas, il s'agit le plus souvent d'un mandat salarié excluant toute relation amicale. [...]
[...] Par là même, l'ami peut se faire plaisir en faisant plaisir. Le bonheur de l'autre lui procure une partie de son propre bonheur. L'amitié désigne ainsi la relation amicale dans son ensemble. Elle a par là même un caractère synallagmatique puisque chacun des amis a des sentiments envers l'autre et souhaite l'aider lorsque cela lui est possible. Toutefois, cette amitié n'est pas par essence éternelle et des conflits peuvent l'atténuer ou y mettre fin. Des amis, parce qu'ils sont proches et s'apprécient, n'ont entre eux, en général, pas d'intention lucrative. [...]
[...] Le prêteur rend ainsi service à l'emprunteur. Dans le mandat, c'est à l'inverse le mandataire qui rend service au mandant. Défini à l'article 1984 du code civil, il s'agit d'un acte par lequel une personne donne à une autre le pouvoir de faire quelque chose pour le mandant et en son nom Le mandataire, lorsque le contrat est conclu à titre gratuit, va rendre service au mandant en concluant pour lui des actes juridiques et parfois accessoirement des actes matériels. [...]
[...] Il s'agit d'un contrat par lequel l'une des parties livre à l'autre une certaine quantité de choses qui se consomment par l'usage, à la charge par cette dernière de lui en rendre autant de même espèce et qualité Si le prêteur entend là aussi rendre service à l'emprunteur lorsque ce contrat est gratuit, ce qui n'est pas obligatoire, ce n'est pas la chose même qu'il a prêté que le prêteur se verra rendre. En effet, cette chose, telle que l'or, le blé ou l'argent, étant consomptible au premier usage, c'est une chose de même espèce, même qualité et en même quantité que devra rendre l'emprunteur. La propriété de la chose prêtée est donc transférée à l'emprunteur. [...]
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