Il existe un lien entre le fondement de la succession et le modèle de la succession légale ou testamentaire, et ce lien peut s'exprimer en 3 propositions :
- La justification familiale conduit à la succession légale. En effet dès lors que l'héritage se justifie par la cohésion de la famille ou par l'entraide qui doit exister en son sein, les biens doivent revenir à la famille telle que la loi organise la famille. L'ordre juridique familial, pour être cohérent, doit obéir aux mêmes principes sur le plan personnel et sur le plan patrimonial.
- La justification économique conduit, elle, à la succession testamentaire. Dès lors que la succession vise à favoriser une gestion dynamique du patrimoine par son titulaire sa dévolution doit être décidée par lui (le de cujus) car il laissera à l'abandon les biens qu'il saurait devoir revenir à des personnes qu'il n'aime pas ou qu'il ne veut pas voir hériter de ses biens. La propriété privée appelle non seulement une succession privée mais plus précisément une succession testamentaire. Le droit de propriété inclut le droit de tester = le droit de décider du sort de ses biens après sa mort.
- La justification psychologique conduit elle aussi à la succession testamentaire : dès lors en effet que la succession vise à rassurer devant l'angoisse de la mort, chacun doit être maître de la dévolution de ses biens, car ainsi sa volonté lui survivra (...)
[...] Ce sont des actes juridiques formalistes dont la validité suppose le respect de certaines formes. Sous section 1 / Les conditions de forme 1 / La donation L'article 931 du Code civil dispose tous actes portant donation entre vifs seront passés devant notaire dans la forme ordinaire des contrats et il en restera minute sous peine de nullité En principe donc la donation doit être reçue en principe par acte notarié. Mais ce principe connaitre de larges exceptions. La jurisprudence admet depuis le 19ème siècle la validité de donations non authentiques, non notariés. [...]
[...] Le cas échéant le 1er gratifié cantonnera la charge sur la quotité disponible. Article 1054. - Lorsque la libéralité (graduelle ou résiduelle) porte sur un portefeuille de valeurs mobilières, le 1er gratifié peut arbitrer le portefeuille c'est-à-dire vendre des titres pour en remployer le prix pour en acquérir de nouveaux et cet acte ne préjudicie pas aux droits du 2nd gratifié. Autrement dit le portefeuille est considéré comme une universalité de fait au sein de laquelle la subrogation réelle joue (les nouveaux titres prenant la place des anciens). [...]
[...] En pure logique il faut distinguer entre les deux hypothèses : - L'enfant n'était pas conçu à la date d'ouverture de la succession il n'a pas pu hériter. - L'enfant était conçu donc il aurait pu hériter, donc il hérite. Il y a eu un jugement en ce sens. Mais cette distinction est évidemment artificielle + toute vocation héréditaire est exclue dans un cas comme dans l'autre si l'on interdit que la filiation de cet enfant soit établie, ce qui est la position de la Cour de cassation quand un enfant né d'une PMA non autorisée et notamment né d'une mère porteuse. [...]
[...] Cela a été rajouté par la loi de / L'erreur Elle est plus largement comprise qu'en droit commun et cela de deux points de vue : - L'erreur sur la personne du gratifié vicie la libéralité car on fait une libéralité en fonction de la personne. - La jurisprudence retient en matière de libéralité une conception extensive de l'erreur sur la cause : Elle retient l'erreur sur la cause même lorsque celle-ci ne coïncide pas avec une erreur sur la personne ou sur la substance : exemple : nullité d'une erreur sur la cause du lègue universel consenti dans l'ignorance de l'existence de l'héritier que ce lègue exhérédait = un homme se croit sans enfant et institue légataire une association : on pourra faire annuler cette donation ou se lègue en établissant une erreur sur la cause c'est-à-dire qu'il ne savait pas que par ce lègue il exhérédait son enfant. [...]
[...] Ce que l'on soutient c'est qu'une propriété qui n'est pas transmissible à cause de mort est une propriété mal exploitée, ce que le droit confirme assez largement, ce que l'on voit au travers des droits de l'usufruitier dont les droits s'éteignent avec la mort du nu-propriétaire / La justification psychologique C'est la justification la plus profonde. L'idée est que l'héritage tempère, apaise, l'inquiétude de la mort. Les biens durent alors que l'Homme passe. Les biens portent la marque de ceux qui les ont créés, ou même de ceux qui les ont possédés. Ainsi la transmission de ces biens laisse à chacun l'espoir qu'il survivra dans la pensée de ceux qui les recueilleront. On dit que la transmission des avoirs permet une survie de l'être. [...]
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