C'est l'état de celui qui ignore. C'est le défaut de connaissance dans un domaine déterminé. C'est aussi le manque d'instruction, de connaissances intellectuelles, le manque de savoir, le manque de culture générale.
Le droit civil ne s'intéresse qu'épisodiquement au défaut de l'instruction. Le droit des incapacités tient compte des capacités intellectuelles de la personne.
L'ignorant n'est pas un inculte, un ignare. C'est celui qui n'est pas au courant, qui n'est pas informé. Nous sommes tous ignorants à l'extérieur de notre sphère de compétences, face à la complexification de la société, des sciences, du droit (...)
[...] Le droit des contrats évite l'ignorance du contractant profane. On met à la charge des contractants une obligation d'information. C'est le forçage du contrat : on crée une obligation à laquelle les parties n'avaient pas songé quand elles avaient contracté. Son intensité est variable en fonction des connaissances présumées de chacune des parties du contrat. Il y a des obligations de conseil, de mise en garde. L'obligation d'information suppose un déséquilibre entre les connaissances des parties, entre le profane présumé ignorant et le professionnel présumé sachant. [...]
[...] Les sources du droit : nul n'est sensé ignoré la loi, nemo legem ignorare Le droit des obligations : l'erreur, vice du consentement est l'ignorance de la qualité ou de l'absence de qualité d'une chose, la théorie de l'apparence, le mandat-apparent, le tiers ignore que celui avec qui il a traité n'avait aucun pouvoir, malgré tout des effets juridiques vont se produire. Le droit de la consommation : le consommateur, profane, ignorant face à un professionnel, un sachant, pour l'information afin de lutter contre l'ignorance. Dans toutes les hypothèses envisagées, le droit objectif soit attache certains effets à l'ignorance, soit refuse de tenir compte de l'ignorance. L'ignorance est parfois permise par le droit et parfois interdite par celui- ci. [...]
[...] L'ignorance de certains fait est insusceptible d'aboutir à l'annulation du contrat. C'est le cas de l'erreur inexcusable, l'erreur sur la valeur et l'erreur sur les motifs. L'erreur inexcusable ou grossière : certains faits ne sont pas admis à ignorer tellement ils sont évidents, faciles à connaître. Ce genre d'ignorance n'est pas légitime décide la jurisprudence et donc la nullité du contrat ne peut être obtenue. L'erreur est toujours excusable lorsqu'elle est provoquée Chambre Civile de la Cour de cassation le 21 février 2001 le dol rend toujours excusable l'erreur provoquée L'erreur sur la valeur : on peut ignorer la valeur du contrat mais cela est sans incidence sur l'engagement, la justification est qu'en principe la lésion n'est pas une cause de nullité du contrat, article 1118 du Code civil. [...]
[...] On trouve dans la loi l'ignorance mais cela ne renvoie pas à une construction intellectuelle homogène. L'ignorance est le refus de connaître ce que l'on entend méconnaître. C'est la méconnaissance du droit quand on le méconnaît sciemment, quand on a agi contrairement à la règle. L'ignorance est la désobéissance. L'ignorance est l'état de celui qui ne sait pas, qui n'est pas au courant mais qui aurait dû savoir, qui aurait dû être informé. L'ignorance n'est-elle pas toujours une faute en droit ? [...]
[...] Le prétendu mandant sera engagé par les actes effectués par son prétendu mandataire, qui ne l'était pas en réalité. La prise en compte de l'ignorance va très loin. Avec la théorie des vices du consentement, il s'agissait d'invalider un acte, c'était un effet négatif. Avec la théorie du mandat apparent, on fait produire à l'ignorance un effet positif. Le prétendu mandataire n'avait aucun pouvoir ou avait dépassé ses pouvoirs. Il n'empêche que le mandant sera tenu. L'ignorance du tiers de la réalité des faits sera neutralisée à son profit. Il y a un effet positif de l'ignorance. [...]
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