Le droit français des obligations est consensualiste. Les contrats se forment par l'échange des consentements. Le consentement suppose la rencontre de deux volontés. Ces volontés se concrétisent par une offre de contracter et une acceptation de contracter.
[...] C'est l'illustration que donne une offre de travail qui détermine le profil recherché mais dont personne ne s'attend à ce qu'il suffise à former le contrat tant les relations de travail sont empruntes d'intuiti personae. Ce lien oblige à prendre en compte les caractéristiques du destinataire de l'offre. La modification de l'offre en fonction des caractéristiques du destinataire. Si le destinataire est subjectivé par l'offrant il reconnait ses caractéristiques propres dont il doit être tenu compte lors de l'émission de l'offre. [...]
[...] Il y a une sorte de zone grise entre le début des pourparlers et l'instant de la formation du contrat. D'autant plus que certains comme les professionnels multiplient les actes juridiques antérieurs au contrat. Cela nous ramène au sujet du destinataire de l'offre et à la question suivante : Existe-t-il une identité des caractères de l'offre quel que soit son destinataire ? Les caractères de l'offre sont constants mais leur force est à définir selon le destinataire. Les caractères de l'offre sont plus ou moins forts selon qu'elle est destinée à une personne subjectivée ou objectivée. [...]
[...] Là, le destinataire est considéré pour son statut, par exemple son statut de professionnel ou de consommateur, c'est une personne abstraite, l'intuitu personae ne rentre pas en compte. Ces deux catégories sont perméables comme le montre la situation du professionnel. Mais le critère est celui de la personnification, de la subjectivisation ou non du destinataire. Le professionnel est subjectivé s'il est un cocontractant habituel avec lequel une relation commerciale de confiance s'est instaurée. Au contraire, il n'est qu'un destinataire objectif s'il est un cocontractant exceptionnel avec lequel on traite pour la première fois. Selon le degré de subjectivisation du destinataire, l'offre sera plus ou moins formelle. [...]
[...] L'acceptant peut avoir recours au repentir ou dédit dans un certain délai. Le contrat n'est pas définitivement formé, l'offre est juridiquement moins puissante, le formalisme se dispute au consensualisme. [...]
[...] Ce sont les efforts conjugués de la jurisprudence et de la pratique qui permettront de dégager les caractères de l'offre : fermeté, précision, non équivocité. L'offre doit être ferme ce qui veut dire que la proposition doit être animée d'une volonté définitive de contracter. C'est de la volonté de contracter dont il s'agit, ce qui implique normalement l'absence de réserves à l'offre. L'offre doit être précise, autrement dit les éléments qu'elle apporte doivent permettre de former le contrat. Pratiquement l'offre doit préciser l'objet du contrat et son prix. [...]
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