Commentaire de l'arrêt du 2 décembre 2005 rendu par la chambre mixte de la Cour de cassation (Bull. n° 7). Ce commentaire d'arrêt a été réalisé dans le cadre d'un séminaire de droit civil des sûretés. Il a pour objet le « cautionnement réel ». Ce devoir contient une introduction entièrement rédigée ainsi que les développements de chaque partie sous forme de plan détaillé.
[...] Cette similitude ne doit occulter le fait que l'un garantie réellement cette dette, tandis que l'autre le fait personnellement - L'expression cautionnement réel qui tend à désigner cette situation, n'est donc qu'un abus de langage, car il n'y a pas à proprement parler de cautionnement. II. L'article 1415 du code civil est inapplicable au nantissement L'article 1415 du code civil est inapplicable au nantissement, parce que ce type de sûreté est exclu du domaine de ce texte lequel ne vaut qu'en présence d'un réel cautionnement A. L'exclusion du nantissement du champ de l'article 1415 du code civil - Le texte vise la protection du patrimoine commun contre les initiatives dangereuses de l'un des époux (cautionnement, emprunts). [...]
[...] Le cautionnement ne se présume pas - Règle solennelle de l'article 2292 C. civ. (anc. art. 2015) : le cautionnement ne se présume point ; il doit être exprès, et on ne peut pas l'étendre au-delà des limites dans lesquelles il a été contracté La Cour de cassation se fonde sur cette règle pour constater, en l'absence de consentement exprès du constituant de la sûreté réelle à satisfaire l'obligation du débiteur principal s'il n'y satisfait pas luimême, l'inexistence d'un cautionnement (comp. art C. [...]
[...] La question posée aux juges était donc de déterminer la nature juridique de la garantie donnée. Selon que la qualification de cautionnement réel était ou non retenue, l'article 1415 s'opposerait à la réalisation du nantissement des titres dépendant du patrimoine commun, ou serait au contraire, inapplicable. Après jugement de débouté du Tribunal de Grande Instance de Limoges, puis l'arrêt confirmatif de sa cour d'appel, la Cour de cassation rejette le pourvoi en considérant que la sûreté consentie en garantie de la dette d'un tiers n'est pas un cautionnement que de ce fait, l'article 1415 est inapplicable au nantissement (II). [...]
[...] - Pour que la sûreté consentie sur les biens communs vienne à relever de l'article 1415, il faudrait donc que l'acte puisse être qualifié de cautionnement. B. L'article 1415 s'applique au réel cautionnement, le cautionnement personnel, non au cautionnement réel - Le cautionnement visé par le texte est le cautionnement personnel, c'est-à-dire, un acte par lequel le conjoint engagerait la totalité des biens communs. - Or, par définition, un cautionnement réel n'a pas un tel effet : c'est précisément pour limiter son risque à un bien que le constituant s'engage. [...]
[...] FACULTÉ DE DROIT UFR DE DROIT Droit Privé DROIT CIVIL DES SÛRETÉS Année universitaire 2007 2008 cautionnement réel” Commentaire de l'arrêt de la chambre mixte de la Cour de cassation du 02 décembre 2005 (Bull. 7). Introduction. Qu'est-ce qu'un cautionnement réel ? Toute la difficulté est justement de définir ce concept qui décrit la constitution d'une sûreté réelle en garantie de la dette d'autrui. Est-ce une simple sûreté réelle, un engagement personnel du constituant, ou bien les deux ? À n'en pas douter la décision l'arrêt de la chambre mixte du 02 décembre 2005, apporte à ce sujet une réponse déterminante. [...]
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