Article 31 du Code de procédure civile, rejet d’une prétention, liberté fondamentale de l’action, nemo auditur
L'article 31 du Code de procédure civile dispose « l'action est ouverte à tous ceux qui ont un intérêt légitime au succès ou au rejet d'une prétention, sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d'agir aux seules personnes qu'elle qualifie pour élever ou combattre une prétention, ou pour défendre un intérêt déterminé. »
Ainsi, cet article dessine les contours de la liberté fondamentale de l'action en justice, celle-ci n'est pas expressément consacrée par les textes à valeur constitutionnelle, cependant elle est constitutive du droit au procès équitable, garanti par la Constitution notamment par le droit de la CEDH ; et reconnu comme Principe Général du Droit par le Conseil d'Etat.
[...] L'action déclaratoire elle a pour but de faire déclarer en justice par un juge soit l'existence ou l'inexistence d'une situation juridique, soit la régularité ou l'irrégularité d'un acte alors même qu'il n'y a aucune contestation sur cette situation ou cet acte. Ce type d'action est ouvert notamment dans le cadre de la déclaration de nationalité des personnes physiques ou des actions en vérification d'écriture ; alors même que l'intérêt n'est qu'éventuel. Enfin il existe des actions dites préventives. Ce sont des hypothèses où ce n'est pas un intérêt éventuel et douteux, mais un intérêt futur, mais certain. [...]
[...] En effet, un justiciable peut agir en concurrence déloyale, pourtant il n'y a pas de droit subjectif à la concurrence loyale, mais il y a un devoir général de ne pas se livrer à une concurrence déloyale. Ainsi, la victime de l'inobservation de ce devoir général peut agir en justice sans jouir d'un droit subjectif. Pour permettre l'existence du droit d'agir en justice, l'intérêt doit être né et actuel. Cette condition s'apprécie au jour de l'introduction de la demande en justice. [...]
[...] Dans ce cadre, le juge peut condamner le professionnel à indemniser directement et individuellement les consommateurs. Un contribuable peut lui aussi agir alors qu'il n'a pas d'intérêt personnel. En effet, un contribuable inscrit au registre des impôts peut exercer une action qui appartient normalement à la commune. Le contribuable doit demander à la commune de délibérer sur cette action. Si à la suite à cette demande, la commune refuse d'exercer le droit d'agir ou reste passive, le contribuable peut s'adresser au tribunal administratif pour lui demander l'autorisation d'agir en justice. [...]
[...] L'intérêt et la qualité sont encore dissociables dans les cas où la loi donne qualité à agir même sans intérêt personnel, c'est ce que la loi entend par l'« intérêt déterminé Il est nécessaire de distinguer la qualité à agir du pouvoir d'agir en justice. La qualité, c'est une des conditions du droit d'agir. Le pouvoir concerne le cas où une personne qui a le droit d'agir se fait représenter par une autre dans l'exercice de cette action en justice. Le représenté donne le pouvoir au représentant d'agir en justice au nom et pour son compte. [...]
[...] C'est une conséquence d'un adage selon lequel nul ne plaide par procureur. II. Les exceptions prévues par la loi La loi prévoit des exceptions notamment dans le cadre des actions exercées sans intérêt personnel et pour défendre un intérêt déterminé ou encore pour les actions attitrées A. Les actions sans intérêt personnel et pour la défense d'un intérêt déterminé. On envisagera d'abord les actions des groupements puis celle du contribuable. Un syndicat peut agir en justice pour défendre l'intérêt collectif de la profession qu'il représente. [...]
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