Dans une grande majorité de pays, le droit est l'outil qui permet de réguler les rapports humains, et la justice, celui qui permet de le rendre effectif en assurant une certaine paix sociale. Les hommes ne peuvent plus, depuis l'abolition de la loi du Talion, se faire justice eux-mêmes, et doivent soumettre leur litige à un juge qui doit y mettre fin. le rôle du juge, qui dépend en grande partie des pouvoirs qu'on lui confère apparaît alors comme primordial, dans la bonne santé d'une nation. A cet égard, le NCPC va constituer une étape importante en renouvelant les pouvoirs du juge, qui vont être accrus. L'office du juge est désormais double : assurer le bon fonctionnement de la justice en, étant gardien de la procédure et trancher le litige.
S'inspirant de la « méthode structurale » qui distingue dans la règle de droit le présupposé (les faits) de la solution (la sanction), ainsi que du vieil adage latin « Da mihi factum, tibi dabo jus », Henry MOTULSKY va concevoir le principe dispositif selon lequel les faits litigieux sont déterminés par les parties et le droit applicable par le juge. Le NCPC consacre ce principe et prévoit, en substance, à l'article 7 que le juge ne peut fonder sa décision que sur des faits que els parties ont fait entrer dans le débat et à l'article 12 que le juge doit déterminer le droit applicable à ces faits. Parties et juge ont ainsi leur rôle déterminé dans la mise en oeuvre du syllogisme judiciaire. Pour autant, cette répartition des pouvoirs est plus compliquée qu'il n'y paraît. Le juge n'est pas sans pouvoir sur les faits du litige et les parties ne sont pas sans prérogatives sur e droit applicable. Notamment, les pouvoirs du juge quant à l'application du droit a donné lieu à une jurisprudence erratique sur la question de l'obligation ou à la faculté du juge de relever d‘office des moyens de droit. Ceci a pour effet de compliquer singulièrement la lecture de l'article 12.
Or, la bonne compréhension de cet article est d'une grande importance pour les justiciables car combiné à l'article 604 relatif au pourvoi en cassation, il sert de fondement pour faire censurer la décision des juges du fon lorsqu'ils ont mal appliqué la loi. Il est dès lors intéressant d'analyser l'article 12 du NCPC pour prendre la mesure des pouvoirs du juge quant à la détermination du droit applicable.
Nous verrons qu'en dépit du renouvellement de son rôle dans le NCPC, les pouvoirs du juge quant à l'application du droit (I) ne sont pas sans limites (II).
[...] Cette solution paraît conforme à la combinaison des articles 7 et 12 du NCPC. En effet, si les faits correspondant au présupposé de la règle ont été spécialement invoqués par les parties en vertu de l'article 7 alinéa ou relevés par le juge, en vertu de l'aricle7 alinéa 2 alors la sanction qui y est attachée doit être mise en oeuvre par le juge en vertu de l'article 12 alinéa 1. Il apparaît ainsi que le juge n'est pas l'unique acteur dans la détermination du droit applicable. [...]
[...] Commentaire de l'article 12 du nouveau code de procédure civile Dans une grande majorité de pays, le droit est l'outil qui permet de réguler les rapports humains, et la justice, celui qui permet de le rendre effectif en assurant une certaine paix sociale. Les hommes ne peuvent plus, depuis l'abolition de la loi du Talion, se faire justice eux-mêmes, et doivent soumettre leur litige à un juge qui doit y mettre fin. Le rôle du juge, qui dépend en grande partie des pouvoirs qu'on lui confère apparaît alors comme primordial, dans la bonne santé d'une nation. [...]
[...] Ces précautions n'ont pas été d'une grande utilité tant les parties ont peu recouru à cette possibilité en pratique. Ceci est probablement dû à l'incertitude de la solution qui pourrait ressortir de l'équité. Pour autant, cet alinéa montre bien que le droit n'est pas l'apanage du juge puisque les parties peuvent l'évincer de son office par une stipulation contractuelle. Ceci se trouve être confirmé par l'article 21 qui dispose qu'« Il entre dans la mission du juge de concilier les parties L'office du juge qui est de trancher le litige ne se résume donc pas l'application du droit, et il peut y mettre un terme autrement. [...]
[...] En effet, dans ces deux cas, le juge ne peut pas trancher le litige. Si une fin de non-recevoir est soulevée, c'est parce que la demande est irrecevable, donc le juge n'a pas de pouvoir de jurisdictio. Si une exception d'incompétence est soulevée, c'est parce que le juge est incompétent, c'est-à-dire que, bien qu'ayant la jurisdictio, il n'a pas l'aptitude à trancher le litige. Il appartiendra alors aux parties de soulever ces moyens de défense et le juge n'a l'obligation de le soulever d'office que lorsqu'ils sont d'ordre public. [...]
[...] Les pouvoirs du juge relatifs au droit applicable L'article 12 du NCPC est relatif à la part du juge dans le principe dispositif. Dire le droit est au coeur même de l'office du juge cela ne fait aucun doute. Pour autant, le régime de l'exercice de ses pouvoirs, notamment quant aux moyens soulevés d'office est incertain en jurisprudence A. L'office du juge quant à l'application du droit L'office du juge est double : il veille au bon fonctionnement de la justice et il tranche le litige. [...]
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