- Dans quels cas la garantie des vices cachés inhérente à la vente est-elle légalement limitée voire exclue ou peut-elle l'être conventionnellement ?
Exclusion légale : cette garantie ne vaut pas pour les ventes faites par autorité de justice (Code civil article 1649)
La clause d'exclusion de garantie des vices cachés est valable entre professionnels de même spécialité (sauf fraude) ou dans un rapport entre non-professionnels. Dans les autres cas, le vendeur ne peut pas écarter la garantie mais peut indirectement jouer sur son ampleur en faisant que certaines de ses conditions d'application ne soient pas réunies, par exemple en spécifiant que certains usages de la chose sont anormaux.
- Quels sont les contrats, jusqu'ici étudiés, donnant légalement lieu à un droit de rétractation ?
La vente à distance à un consommateur (article L. 121-20 du Code de la consommation) ; la vente par démarchage à domicile (article L. 121-25 du Code de la consommation) ; le crédit à la consommation pour les biens mobiliers (pour les crédits immobiliers, c'est un délai de réflexion et non un délai de rétractation) ; la vente ou la construction d'un immeuble d'habitation à un acquéreur non professionnel (article L. 271-1 du Code de la construction et de l'habitation).
Points bonus: la vente à l'essai offre à l'acheteur un mécanisme proche de la rétractation. Autres bonus : démarchage ou vente à distance de produits financiers, le délai de rétractation étant alors de 14 jours calendaires (article L. 341-16 du code monétaire et financier et article L. 121-20-8 à L. 121-20-14, code de la consommation) ; si le contrat prévoit expressément la possibilité de se rétracter (offre "satisfait ou remboursé" par exemple ; contrat de formation professionnelle (article L. 6353-3 et suivants, code du travail) ; contrat de courtage matrimonial (article 6-II loi du 23 Juin 1989) ; souscription d'une assurance vie (article L. 132-5-1 du Code des assurances) (...)
[...] Université de Paris I Licence de droit Année 2010-2011 Epreuve de droit des contrats spéciaux Sujet pratique Premier exercice : Questionnaire. Il ne faut pas recopier les questions sur votre feuille d'examen. Sur votre copie, vous indiquerez seulement le numéro de la question et inscrirez immédiatement en dessous votre réponse. Vous répondrez aux questions dans l'ordre. Si vous ne souhaitez pas répondre à une question, mentionnez son numéro sur votre copie et laissez en blanc l'espace de réponse. Vous devez être concis. [...]
[...] 121-20 du Code de la consommation) ; la vente par démarchage à domicile (article L. 121-25 du Code de la consommation) ; le crédit à la consommation pour les biens mobiliers (pour les crédits immobiliers, c'est un délai de réflexion et non un délai de rétractation) ; la vente ou la construction d'un immeuble d'habitation à un acquéreur non professionnel (article L. 271-1 du Code de la construction et de l'habitation). Points bonus: la vente à l'essai offre à l'acheteur un mécanisme proche de la rétractation. [...]
[...] Le contrat de dépôt est formé (contrat réel). Il s'agit d'un dépôt ordinaire. Néanmoins, un problème de preuve du dépôt apparaît car le client a perdu son ticket. Suivant les observations faites plus haut, on pourrait invoquer le principe de liberté de la preuve, à l'encontre du commerçant, puisqu'il s'agissant d'un acte mixte. On pourrait également, subsidiairement, penser à la qualification de dépôt nécessaire (article 1949 du Code civil). Le dépôt nécessaire est celui qui a été forcé par quelque accident, tel un incendie, une ruine, un pillage, un naufrage ou autre événement imprévu et la JP procède à une interprétation relativement large de ce texte en estimant qu'il y a dépôt nécessaire lorsque le déposant a été forcé de faire ce dépôt par une nécessité pressante et pour soustraire la chose qui en est l'objet à une ruine imminente (Cassation requête 17 juillet 1923). [...]
[...] 312-16 du Code de la consommation : le défaut de formation du crédit immobilier à l'octroi duquel la vente était subordonnée entraîne de plein droit la restitution de toutes les sommes versées au vendeur (donc aussi l'indemnité d'immobilisation). Quelles qualifications et quel sort peut prendre la clause prévoyant qu'en cas de cessation anticipée du crédit bail, le crédit-preneur devra des loyers qui restaient à échoir ? Si la cessation résulte d'une inexécution du crédit-preneur, il s'agira d'une clause pénale. Ici, elle est manifestement excessive et donc peut être réduite par le juge. Si la cessation résulte d'une autre cause, la qualification de clause pénale est difficile puisqu'il ne s'agit pas de sanctionner l'inexécution d'une obligation du crédit-preneur. [...]
[...] Une autre solution serait de ne pas se placer dans le cadre du contrat de dépôt mais dans celui du contrat d'entreprise. En effet, nous sommes en présence d'un contrat complexe mêlant les obligations relevant de deux contrats nommés : le dépôt et le louage d'ouvrage (cf soirée au Queen : contrat d'entreprise). Puisque l'on est en présence de deux contrats, se pose la question du choix entre la qualification unitaire ou distributive. Si l'on opte pour la qualification unitaire, puisque l'obligation principale est la soirée au Queen et non la remise du manteau, la qualification du contrat d'entreprise l'emporterait. [...]
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