La société Agriplus a aujourd'hui cessé de rembourser le prêt consenti par la SG (Société Générale) et possède un solde débiteur de 50 000€ sur son compte courant du CA (Crédit Agricole). Il est donc fort possible qu'elle fasse l'objet d'un redressement judiciaire ou d'une liquidation judiciaire et c'est dans cette hypothèse que nous allons raisonner.
Pour plus de clarté, nous allons raisonner sur le cas pratique en prenant les créances du débiteur une à une.
Extrait : "Tout d'abord, dès l'ouverture de la procédure collective, chacun des créanciers de la société Agriplus devra déclarer sa ou ses créances respectives à défaut de pouvoir obtenir le paiement de celles-ci (art. L.622-24 du Code de commerce).
Avec l'ordonnance du 23 mars 2006, le gage est devenu un contrat solennel (auparavant il était un contrat réel). De ce fait, le gage est opposable par simple dépossession du bien gagé ou par inscription de ce gage sur le registre créé à cet effet.
Tous les gages de droit commun présents dans le cas pratique ont bien fait l'objet d'un acte constitutif de gage rendu opposable par la publication de ce dernier ou par la dépossession du bien gagé."
[...] Nous pourrions donc penser que l'article 2333 du Code civil pose une nullité relative ayant pour but de protéger le gagiste. Si le gagiste invoque la nullité de son gage il perdra alors ce dernier. Le créancier en conflit avec le vendeur ne pourrait donc invoquer la nullité de ce gage. Mais, le Code de commerce énonce que sont exclus d'un gage les biens appartenant à autrui, notamment ceux faisant l'objet d'une clause de réserve de propriété (art. L 527-3 et L 527-1, al nouveaux). Nous pourrions donc penser qu'il en est de même pour le gage de droit commun. [...]
[...] Cas pratique droit du crédit : Le gage avec ou sans dépossession, le gage sur stocks, le pacte commissoire, la clause de réserve de propriété et leurs effets (vente forcée, attribution judiciaire, droit de rétention) La société Agriplus a aujourd'hui cessé de rembourser le prêt consenti par la SG (Société Générale) et possède un solde débiteur de 50 sur son compte courant du CA (Crédit Agricole). Il est donc fort possible qu'elle fasse l'objet d'un redressement judiciaire ou d'une liquidation judiciaire et c'est dans cette hypothèse que nous allons raisonner. [...]
[...] Sur le fondement de l'article L.624-16 du Code de commerce, le vendeur pourra opposer sa clause de réserve de propriété à l'acheteur lorsque celui- ci fera l'objet d'une ouverture de procédure collective, c'est-à-dire très prochainement. Cette clause a été inscrite dans le contrat de vente au jour de la conclusion de celui-ci ce qui rend l'article précédent applicable. En l'espèce, le créancier devra déclarer sa créance lors de l'ouverture de la liquidation judiciaire ou lors du redressement judiciaire, mais cela aura peu de chance de réussir. [...]
[...] Le CA est donc créancier de la société Agriplus et possède un gage avec dépossession sur des biens fongibles. S'agissant d'un gage avec dépossession, nous ne pouvons parler de gage sur stocks au sens du Code de commerce qui ne prévoit ce dernier que pour les gages sans dépossession. La CASF bénéficie d'une clause de réserve de propriété ; clause par laquelle un vendeur, pour garantir sa créance, se réserve la propriété de la chose vendue jusqu'au paiement intégral du prix par l'acheteur (définition tirée du Lexique des termes juridiques, Dalloz). [...]
[...] Le rétenteur pourra donc opposer son droit de rétention erga omnes et ce droit primera tous les gages consentis sur les biens qu'il détient. Le titulaire du gage sans dépossession ne pourra exercer son gage qu'après que le rétenteur ait eu paiement de sa créance en totalité. L'article 2347 du Code civil permet au créancier bénéficiaire d'un bien de se voir attribuer judiciairement pour que le bien lui demeure jusqu'au paiement. En l'espèce, cette action en justice ne sera pas utile car le rétenteur opposera toujours son droit de rétention et dans ce cas là, le créancier ne pourra détenir les biens. [...]
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