Les débuts de l'histoire légendaire des Vestales à Rome sont confus. Les uns attribuent l'institution du culte de Vesta à Romulus, les autres lui donnent une origine sabellique et en rapporte l'organisation à Numa : 'c'est lui, dit Cicéron, qui institua les vierges Vestales, ainsi que toutes les parties de la religion suivant un idéal de grande piété'. Dans l'esprit du fondateur, les Vestales étaient les ministres exclusifs de la déesse virginale VESTA
[...] En désespoir de cause, la Vestale tente alors de produire une preuve miraculeuse. Par trois fois, des miracles disculpent les accusées : la Vestale Aemilia, comme nous l'avons déjà vu, ainsi que la Vestale Tuccia. Saisissant un cribble, après une courte prière, la vierge le plonge dans le Tibre et le porte ainsi jusqu'au temple de sa déesse sans que l'eau s'en échappe. Et il y a Claudia Quinta qui fut disculpé, suite à des bruits fâcheux qui courent sur sa réputation, après être parvenue, en le tirant avec sa ceinture, à remettre à flot le navire qui apporte en 204 la statue de la déesse Cybèle et qui s'était échoué. [...]
[...] Barry CUNLIFFE,Rome et son empire, photographies de B.BAKE et L. Von MATT, ed.Armand Colin, Paris Jacqueline CHAMPEAUX, La religion romaine, le livre de poche, inédit histoire, Paris 1998. Dictionnaire de l'antiquité, mythologie, littérature et civilisation, sous la direction de M.C.HOWATSON, ed.Robert Lafont, Paris 1993. Robert-Jacques THIBAUD, Dictionnaire de mythologie et de symbolique romaine, ed. Dervy, Paris 1998. Marcel LE GLAY, La religion romaine, ed. Armand Colin, Paris 1997. Claire LOVISI, Vestale, incestus et juridiction pontificale sous la République romaine, MEFRA 1998,p.699-735. [...]
[...] Mais nous avons trouvé la loi Papia( lex papia de vestalium lectione) qui prescrit que vingt jeunes filles soient choisies au gré du grand pontife et qu'on fasse un tirage au sort parmi elles en assemblée. Le grand pontife jette alors son dévolu sur celle dont le nom est tiré. L'élue est alors prise par le grand pontife. La formule que prononce le grand pontife en conduisant la jeune fille au temple a fait couler beaucoup d'encre, et depuis l'antiquité. [...]
[...] Le plus souvent la découverte du crime se produit à la suite d'une prodigia ou d'une pestilentia qui dirigent l'enquête vers les Vestales. Les Vestales constituent ainsi une réserve de jeunes filles promises à la mort et destinées à être sacrifiées pro salute populi Romani en cas de calamité nationale. En effet, l'incestus ne serait que le prétexte historique justifiant ces sacrifices humains. Cette hypothèse trouve de réels fondements dans les sources. La plupart des cas surviennent en effet à un moment de grave péril. [...]
[...] Une inscription mentionne une Vestale morte après soixante quatre ans de service au Temple. Une autre réalité fait qu'elle ait rarement usé de ce droit après trente ans de service est que la femme ne dispose plus alors de la jeunesse dont elle jouissait auparavant et, de ce fait, a peu de chance de reconstruire sa vie ; elle demeure au service de Vesta qui lui assure un grand confort. Elles préfèrent rester dans la maison sacrée où elles ont toujours vécu plutôt que de vivre dans un monde dont elles ignorent tout. [...]
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