Cet ouvrage consiste en l'analyse des différentes vertus du juge, à travers la réunion de divers textes philosophiques.
Il cherche à éviter trois écueils empêchant l'accès au for intérieur du magistrat.
Le premier d'entre eux serait le déni de la personnalité du juge. En effet, depuis la Révolution, dans une perspective d'opposition à l'Ancien Régime, la doctrine positiviste a développé l'idée selon laquelle le juge ne serait que « la bouche de la loi » (Montesquieu).
De plus, l'approche ne doit pas être recentrée uniquement sur l'idée de responsabilité du juge.
Enfin, deux caricatures doivent être mises à l'écart : la première est celle selon laquelle le magistrat appliquerait simplement la loi, la seconde estime que sa décision serait subjective et arbitraire.
C'est en tentant d'éviter ces trois écueils que le présent ouvrage tend à décrire les vertus du juge.
[...] Aristote, Ethique à Nicomaque : La règle générale a besoin des vertus pour pouvoir être appliquée à des cas particuliers. Les excès doivent être évités au profit du juste milieu. Ricoeur, Le juste : Le pardon ne relève pas du plan du droit. Sénèque, La clémence : Une peine juste est mesurée et doit contenir une part de clémence, sans pour autant pardonner. Kant, Doctrine du droit : Punir est un devoir plus qu'un droit, une exigence de la morale. [...]
[...] Cet ouvrage traite uniquement des vertus du juge qu'il place au centre de son analyse. La justice est ainsi abordée de manière assez originale et constructive. Les textes mis en avant tout au long de ce livre sont intéressants mais parfois complexes du fait de leur caractère philosophique. [...]
[...] Les vertus du juge, de Antoine Garapon, Julie Allard, Frédéric Gros Introduction- Le soi du juge Cet ouvrage consiste en l'analyse des différentes vertus du juge, à travers la réunion de divers textes philosophiques. Il cherche à éviter trois écueils empêchant l'accès au for intérieur du magistrat. Le premier d'entre eux serait le déni de la personnalité du juge. En effet, depuis la Révolution, dans une perspective d'opposition à l'Ancien Régime, la doctrine positiviste a développé l'idée selon laquelle le juge ne serait que la bouche de la loi (Montesquieu). [...]
[...] Mencius (372-289 avt JC, disciple de Confucius), Œuvres : Tous les hommes ont un cœur compatissant. Rousseau (1712-1778, écrivain et philosophe), Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes : La pitié est un sentiment naturel, qui nous pousse à secourir ceux qui souffrent. Ici, Rousseau utilise le terme de pitié pour parler de ce que nous appelons compassion. Spinoza (1632-1677), L'Ethique : La raison serait le seul fondement de l'acte de délivrance que nous réalisons à l'égard de celui dont nous avons pitié. Ainsi, cette dernière serait mauvaise et inutile. [...]
[...] Le comportement du juge doit refléter les vertus qui l'animent au cœur d'une relation asymétrique dans le cadre de laquelle le juge ne doit pas agir de manière autoritaire, mais avec autorité. En outre, il convient de se pencher sur la notion de reconnaissance réciproque, que le juge doit, par son attitude, démontrer. Ainsi, les concepts d'autorité et de reconnaissance sont essentiels dans l'éthique de la relation judiciaire. Ce sont des qualités qui définissent l'espace public judiciaire dans lequel s'accomplissent les vertus du juge. [...]
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