- "le roi est souverain par-dessus tous et a, de son droit, la garde générale de tout son royaume" Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis (1283). Depuis le XIIIe siècle, le mot de souveraineté désigne le pouvoir de décider indépendamment d'autrui, un pouvoir qui n'admet aucun supérieur. Dans cette mesure, il vaut autant pour le roi que pour les barons.
- Succession de rois forts permet au Capétien d'affirmer son autorité sur tout le royaume (Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Louis XI). Mais les crises que traverse le royaume (ex. guerre de Cent ans) sont aussi l'occasion pour les soutiens de pouvoir royal de forger les armes qui lui permettent de se renforcer (ex. Jean de Terrevermeille pour la théorie statutaire) (...)
[...] - idée essentielle au moment des guerres de religion, pour sortir de la situation d'anarchie dans laquelle le royaume était en train de se perdre. B La forme du pouvoir dans l'Etat - description théorique des formes du gouvernement par rapport au titulaire de la souveraineté - mais dans la pratique, l'auteur estime que ni la démocratie ni l'aristocratie n'auront jamais l'unité indispensable à l'autorité du souverain ; l'unité du pouvoir souverain ne trouve son accomplissement qu'en la personne du prince (Bodin : un prince élevé par-dessus tous les sujets, la majesté duquel ne souffre non plus division II La monarchie absolue A' Un pouvoir solitaire - contre les théories des monarchomaques (qui légitiment un contrôle du pouvoir et la résistance légitime), les théoriciens de la souveraineté absolue opposent l'idée d'une volonté suprême dans l'Etat, nécessairement unité (exclusive). [...]
[...] C'est ce à quoi s'attache Charles Loyseau, un juriste au service de la monarchie, dans son Traité des Seigneuries (1608). Présentation de l'auteur. - Problématique : Après Jean Bodin, comment Charles Loyseau définit-il la souveraineté pour fonder l'autorité absolue du pouvoir royal dans l'Etat ? - Plan : pour comprendre l'exploitation de la souveraineté par les juristes monarchistes, il conviendra de définir cette notion essentielle du droit public avant de voir comment elle a été placée au fondement d'un pouvoir absolu (II). [...]
[...] Jean de Terrevermeille pour la théorie statutaire). - Le XVIe siècle et les guerres de religion apparaissent comme une confirmation parfaite de cette analyse : alors que les hésitations de la monarchie ont suscité une littérature politique violemment opposée à la royauté (monarchomaques et idée du régime mixte ; contrat entre le roi et le peuple et théorie de la résistance légitime au pouvoir). - Dans ce contexte, la nécessité de sauver le royaume de l'anarchie mobilise la réflexion de Jean Bodin, qui forge la notion de souveraineté absolue dans son ouvrage Les six livres de la République (1576). [...]
[...] Principe opposé aux théories sur la limitation du pouvoir. - et pourtant il faut bien prendre la mesure de ces limites supposées entraver l'action du titulaire de la souveraineté : ces limites sont inhérentes au pouvoir absolu, mais personne ne peut juger de l'attitude du roi (puisqu'il est absolu). Il importe toutefois de signaler qu'en outrepassant ces limites, le roi se comporte en despote et se met en péril de perdre son pouvoir, qu'il fragilise au lieu de le renforcer. [...]
[...] Depuis le XIIIe siècle, le mot de souveraineté désigne le pouvoir de décider indépendamment d'autrui, un pouvoir qui n'admet aucun supérieur. Dans cette mesure, il vaut autant pour le roi que pour les barons. - Succession de rois forts permet au Capétien d'affirmer son autorité sur tout le royaume (Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Louis XI). Mais les crises que traverse le royaume (ex. guerre de Cent ans) sont aussi l'occasion pour les soutiens de pouvoir royal de forger les armes qui lui permettent de se renforcer (ex. [...]
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