Michel Villey définit la science du droit comme « une science du droit classique romain [qui] se donne pour mission de dire, sur le mode de l'indicatif, ce qui est à X ou Y ; des rapports justes qu'elle découvre au sein de l'organisme social ».
Pour les positivistes, la science du droit doit avoir un référent dans le monde. Le progrès du savoir serait dû à l'élimination de la conception finaliste de l'univers (...)
[...] Ce dernier serait connaissable et se situerait au-dessus du droit positif. - Jus-naturalisme classique (e.g. Michel Villey) : le droit est un ensemble de relations justes entre les hommes. Ce droit peut être découvert par induction (mode indicatif). - Jus-naturalisme moderne : l'individu dispose naturellement de droits subjectifs. Il est possible de découvrir ces droits grâce à la raison par le seul examen de la nature de l'homme. Ces droits ne seraient pas crées par le pouvoir politique. Les rapports entre droit positif et droit naturel diffèrent selon les auteurs. [...]
[...] Pour la philosophie analytique, la tache de la philosophie est de fonder une pratique dans la démarche scientifique. Elle devrait viser à fournir des outils linguistiques qui sont des compléments nécessaires à la démarche. La philosophie ne devrait s'intéresser que de ce qui est connaissable. La connaissance humaine ne peut être fondée que sur l'expérience et sur la structure analytique des propositions, d'où la nécessité de clarifier le langage. L'opposition des opinions serait le résultat de l'utilisation par les personnes d'un langage pas assez précis (cette philosophie procède d'une certaine vision du monde). [...]
[...] Hans Kelsen refuse ce cognitivisme éthique. Il démontre que la démocratie est fondée au contraire sur le relativisme éthique. Les valeurs ne sont pas connaissables, mais les jugements de valeurs sont connaissables. S'il existait des valeurs objectives connaissables, il n'y aura pas de démocratie, laquelle est un compromis entre valeurs discutables. Pour Alf Ross (réalisme scandinave) tout le droit est le droit positif L'inférence des jus-naturalistes est inacceptable pour les positivistes car elle contrevient à la loi de David Hume (on ne peut connaître que ce qui est mais on ne peut en dériver un devoir être. [...]
[...] La science du droit doit décrire le droit sans porter de jugement de valeur. ANTI-COGNITIVISME ETHIQUE (THESE) On doit s'abstenir de tout jugement de valeur sur le droit parce que le juste et la valeur ne peuvent faire l'objet d'une science. Une loi juste ne décrit pas un fait mais une propriété de cette loi. Les jugements de valeur ne sont que l'expression de ses préférences et ne décrivent aucune réalité empirique. Spinoza Nous qualifions de bien, de juste ce qui nous plaît et d'injuste ce qui nous déplaît Les valeurs n'ont pas d'existence objective. [...]
[...] De fait, elle laisse de côté des questions auxquelles elle ne peut pas répondre parce que en dehors de leurs protocoles (e.g. Dieu existe-t-il Ces questions sont réinvesties par la philosophie métaphysique (spéculative). Le discours ainsi produit ne peut pas faire l'objet d'une validation dans le même sens que les propositions de la science peuvent l'être. S'il s'agit de connaissances, pas la même chose que la connaissance scientifique. La philosophie classique a investi les questions liées au droit, en particulier les questions éthiques d'ordre axiologique (e.g. qu'est-ce qui est juste et ontologique (e.g. [...]
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