En théorie, la question des sources du droit musulman pourrait apparaître comme superflue. En effet, le fondement du droit musulman, comme de toute la civilisation musulmane, est le Coran. Mais dans la mesure où les dispositions juridiques qu'il contient sont très insuffisantes, d'autres sources sont venues s'y ajouter, étant précisé qu'elles représentent sans doute plus des facteurs d'évolution du droit musulman que des sources à proprement parler. C'est la raison pour laquelle on distinguera dans les développements qui suivent les sources orthodoxes (I) des facteurs d'évolution qu'on qualifiera de sources subsidiaires (II).
[...] L'autorité du quîyâs n'est pas comparable à celle des autres sources du fiqh, elle est relative. Mais le rôle du quîyâs n'en demeure pas moins fondamental, de la même façon qu'est important le rôle des sources subsidiaires du droit musulman. II/ Les sources subsidiaires Qualifiées de subsidiaires, ces sources sont néanmoins d'une grande importance car elles permettent dans une large mesure l'adaptation du droit musulman à l'évolution de la société. Elles atténuent en effet la rigidité des sources orthodoxes et permettent de se dégager de l'archaïsme de certaines solutions. [...]
[...] L'exemple illustrant généralement la fiction juridique est celui du prêt à intérêt, prohibé par la charî'ah mais dont l'interdiction peut être contournée en ayant recours à une double vente ou au dépôt auprès du créancier à titre de sûreté d'un bien productif de revenu ou encore en faisant que le prêteur soit une personne morale et non une personne physique (seule concernée par l'interdiction). On voit donc qu'en dépit de la fermeture des portes de l'effort, le droit musulman a pu évoluer en s'adaptant aux évolutions de la société par un certain nombre de subterfuges. Néanmoins la question s'est posée de savoir si la porte de l'effort ne devait pas être rouverte afin que cette évolution puisse se faire ouvertement. Il ne semble toutefois pas qu'une telle possibilité emporte la conviction du plus grand nombre. [...]
[...] La sounnah représente par ordre la seconde autorité des sources de la Charî'ah. Elle se définit comme l'ensemble des hadiths, récits relatifs au comportement de Mahomet ou parfois de ses compagnons. La mise en œuvre des hadiths s'est heurtée à un obstacle considérable : leur prolifération. Une discipline particulière de critique des hadiths s'est donc développée. Son but était la détermination de l'authenticité ou non des traditions en cause. Il en a résulté une classification des hadiths selon la qualité de leur authenticité. [...]
[...] Les sources du droit musulman En théorie, la question des sources du droit musulman pourrait apparaître comme superflue. En effet, le fondement du droit musulman, comme de toute la civilisation musulmane, est le Coran. Mais dans la mesure où les dispositions juridiques qu'il contient sont très insuffisantes, d'autres sources sont venues s'y ajouter, étant précisé qu'elles représentent sans doute plus des facteurs d'évolution du droit musulman que des sources à proprement parler. C'est la raison pour laquelle on distinguera dans les développements qui suivent les sources orthodoxes des facteurs d'évolution qu'on qualifiera de sources subsidiaires (II). [...]
[...] La coutume a notamment joué un rôle non négligeable en matière commerciale. Enfin, certaines populations ont continué après leur adhésion à l'islam, à observer sur le fondement de la coutume des pratiques juridiques en contradiction ouverte avec le fiqh. C'est notamment le cas dans, en Afghanistan, aux Indes, en Indonésie, dans un grand nombre de régions de l'Afrique noire et en Kabylie et dans les régions de peuplement berbère du Maroc ou, par ex., la tradition s'oppose au refus de toute vocation successorale de la femme. [...]
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