Il ne suffit pas de définir la règle de droit et de l'opposer aux autres règles pour la comprendre et la reconnaître. Il faut aussi avoir une approche scientifique de la règle de droit. Il existe en effet une science du droit qui recouvre l'ensemble des sciences et des techniques appliquées au phénomène juridique. Les différents fondements du droit, les différents idéologiques juridiques permettent aussi de mieux comprendre ce phénomène.
[...] Il existe aujourd'hui deux grandes familles juridiques : la famille de droit romano-germanique et la famille de common law. Ces familles constituent des regroupements des droits selon différents critères, sans exclure que chacun ait ses spécificités. La troisième famille, celle du droit soviétique caractérisé par une volonté de rupture avec les droits bourgeois, n'a pas survécu à l'effondrement du système socialiste soviétique. Le droit de la Russie s'est détourné du droit de l'URSS, fondé sur le marxisme-léninisme, pour rejoindre techniquement, la famille de droit romano-germanique. [...]
[...] II- Les sciences auxiliaires du droit : Le droit est au contact des sciences, humaine comme exacte (par exemple, la génétique ne peut être méconnue pour les questions de filiation ou de viol). Cependant, une place à part doit être faite aux sciences auxiliaires qui permettent d'éclairer le sens de la règle de droit, d'en découvrir la justification et d'en analyser les conséquences : ce sont alors essentiellement l'histoire du droit, le droit comparé et la sociologie juridique. L'histoire du droit : L'histoire du droit, c'est-à-dire l'étude du droit romain, de l'ancien droit qui prend fin avec la Révolution et du droit intermédiaire qui s'achève avec la codification napoléonienne, permet de mieux comprendre les règles de droit actuelles. [...]
[...] La science juridique ou science du droit (la jurisprudentia des Romain) est l'œuvre de la doctrine. Elle comprend l'étude des règles de droit et de leur interprétation, le classement systématique des règles et l'analyse des concepts juridiques. Le juriste a recours à des méthodes techniques particulières (preuves, présomptions, fictions ) et notamment à un raisonnement particulier : le raisonnement juridique consiste dans la démarche intellectuelle susceptible de conduire à la solution des problèmes juridiques, grâce à un certain nombre de moyens rationnels Les supports du raisonnement juridique : La construction du raisonnement juridique se fait à partir de définitions, de concepts et de catégories. [...]
[...] D'autres sciences peuvent également être nécessaires à l'élaboration du droit, mais plus ponctuellement. Ainsi, les sciences économiques, en tant qu'elles analysent les conditions de la création et de la circulation des biens et des richesses, peuvent avoir une influence sur le droit des biens ou sur les contrats, modes d'acquisition des biens. [...]
[...] Il est classique de présenter le raisonnement juridique comme la mise en œuvre d'un syllogisme. Dans ce syllogisme, dit judiciaire, la majeure est représentée par la règle de droit, la mineure par les faits exprimés juridiquement en considération des concepts juridiques (souvent elle se dédouble : une première branche expose les faits et une seconde les qualifie) et la conclusion est déduite de cette confrontation. La conclusion traduit l'application de la règle aux circonstances de faits considérées. Elle constitue la décision (par exemple, l'article 1382 prévoit qu'en cas de dommage causé à autrui, son auteur doit réparation à la victime (la majeure, la règle de droit)). [...]
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