La profession de serrurier exige, de la part des autorités locales une vigilance sévère et une grande sollicitude. En effet, tout ce que la serrurerie peut faire pour la sûreté des habitations, les serruriers peuvent le rendre inutile, puisque, toujours maître d'abuser des secrets de leur art, il est vrai dire que rien n'est fermé pour eux.
[...] Le cumul des métiers est resté interdit pendant tout le Moyen Âge et il faut arriver à l'édit de 1776 pour trouver des mesures favorables à l'exercice simultané de plusieurs métiers. CONCLUSION : En définitive, le métier de serrurier prend un véritable statut à partir de cette réglementation. Le chef-d'œuvre est considéré comme un signe de sécurité avec la fermeture à clé des portes des murs d'enceinte. Nombreux ceux qui ont apporté à ce métier ses lettres de noblesse comme le bon Saint Eloi devenu le patron des serruriers. Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que l'on considère le serrurier comme un vrai artisan, maître de son art. [...]
[...] Dès lors, par tous ces règlements royaux, il nous apparait que le métier de serrurier est une profession a lourds principes. La serrurerie est responsable de tous les travaux touchant le fer. Le serrurier faisait pratiquement tous les ustensiles ménager en métal, tel que les chaudron, les crémaillères, les couteaux, les chenets les grilles et autres. Les ferrures de porte, les grilles de défense, les renforts de herses. Ainsi que tous les outils, de ceux utilisés par les barbiers à ceux utilisés par le paysan. [...]
[...] interdiction de travailler pendant les heures de nuit Article 12 : Jusqu'à la fin du XVIe siècle, il fut expressément défendu aux serruriers de travailler la nuit. En dehors de toutes considérations ayant pour objet la plus ou moins grande perfection du travail, cette défense était également motivée par le soupçon qu'ils ne farcent fausse œuvre ou métier car il était impossible que les jurés qui les surveillaient le jour en fassent autant la nuit. Le serrurier doit donc travailler en plein jour, car la lumière avec laquelle on s'éclaire la nuit n'est pas suffisante pour faire œuvre délicate, comme il appartient au métier de serrurerie, et l'on pourrait soupçonner l'ouvrier de faire des fausses clefs ou d'autres mauvaises œuvres du métier. [...]
[...] Ici, ce règlement de métier des serruriers de Paris daté de mai 1543 écrit par François Ier statue les droits du métier de serrurier. En effet, dès le milieu du XIIIe siècle, on voit apparaitre des règlements qui statuent la communauté des serruriers. Nous pouvons en compter trois. Le premier datant du 21 Mars 1392 a été mis en place par le prévôt de Paris, de concert avec le conseil du Roi et autres sages et établit les serruriers en un seul corps, ordonne le chef-d'œuvre imposé pour la réception à la maîtrise. [...]
[...] Nous pouvons donc nous apercevoir que le métier de serrurier est très spécifique et demande une réglementation particulière. C'est en cela que nous pouvons nous demander en quoi ce règlement nous montre t-il que le pouvoir royal tend à contrôler le métier de serrurier créant ainsi un vrai statut de serrurier ? Dans un premier temps, nous verrons les conditions à avoir pour devenir serrurier puis dans une deuxième partie, nous aborderons que le travail du serrurier est très réglementé et enfin dans une troisième, nous étudierons les différentes restrictions. [...]
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