Vu que la médecine libérale est plus ou moins assimilée à un marché entouré de principes traduisant une grande liberté, on peut se poser la question suivante : La médecine, même libérale, contribue au droit à la santé dont tout un chacun peut se prévaloir, aussi, peut elle être considérée comme un marché libre, soumis aux règles du marché et donc à un rapport de force économique, alors que le droit à la santé, corolaire du droit fondamental à la vie, doit placer les citoyens sur un pied d'égalité ? Autrement dit, les libertés offertes aux praticiens ne risquent-elles pas de réduire le droit à la santé de tout citoyen ?
D'autre part, la médecine, dont le financement est socialisé, ne devrait elle pas relever du service public et donc voir ses libertés restreintes par l'Etat dans le but de respecter les différents principes fondamentaux du service public plutôt que de relever d'un statut libéral ?
[...] Les différents principes de base de la médecine libérale ayant été exposés, il convient désormais de mettre en lumière les limites contemporaines à ces principes. II- Les limites aux principes de la médecine libérale D'une part, certains bouleversements politiques ont engendré la mise en place de limites aux principes traditionnels de la médecine libérale. Il faut rappeler qu'il ne s'agit que de limites et non d'anéantissement des principes traditionnels D'autre part, à mesure du temps, des adaptations de la médecine semblent de plus en plus nécessaires, et pourtant, les propositions dans ce sens n'aboutissent pas, cependant, nul ne sait s'ils n'aboutiront pas un jour Les limites actuelles aux principes de la médecine libérale Qui n'a pas entendu parler du trou de la Sécu ? [...]
[...] L'article 6 du Code de déontologie médicale énonce que le médecin doit respecter le droit que possède toute personne de choisir librement son médecin. Il doit même lui faciliter l'exercice de ce droit. Parallèlement à ce principe, il faut préciser que le praticien bénéficie également de cette liberté de choix de ses patients. En effet, un médecin peut refuser de voir un patient qui le lui demande en vertu du code de la Sécurité sociale qui pose un principe de nécessaire confiance mutuelle. [...]
[...] Les libertés offertes au praticien Il s'agit des principes du libre choix d'installation et de la liberté de prescription. Le libre choix du lieu d'installation Le médecin libéral a le libre choix de son lieu d'installation. Cette liberté est garante de l'indépendance des médecins libéraux mais elle n'est pas sans poser certaines difficultés. Le manque de médecins dans certaines régions n'a sans nul doute échappé à personne et il n'est pas rare que ce constat fasse la une des journaux télévisés. [...]
[...] Dès lors, les clients les plus aisés seront privilégiés en matière de santé alors que le droit à la santé devrait placer tous les assurés sociaux dans une situation d'égalité. Pour conclure, on peut dire que les principes de la médecine libérale restent ancrés dans l'éthique de la sécurité sociale mais qu'ils subissent quelques mutations dans un souci d'économie. On constate que les autres préoccupations pourtant de grande importance comme le manque de médecins, n'engendrent pas de décisions venant limiter les principes traditionnels de la médecine libérale alors qu'ils seraient sans doute nécessaires. [...]
[...] Des solutions ont été proposées pour remédier à ce problème, certaines s'orientant vers une restriction de la liberté d'installation, d'autres s'orientant vers un système d'incitation des médecins libéraux à s'installer dans des zones où le besoin de médecins est réellement présent. Les mesures de restriction de la liberté d'installation qui ont été proposées sont, d'une part, la mise en place d'une autorisation administrative d'installation basée sur le nombre de médecins de même spécialité exerçant sur une région. Les problèmes que soulève cette proposition sont la gestion des listes d'attente, la délimitation de la zone géographique à prendre en compte, le nombre de spécialités à prendre en compte, D'autre part, certains ont proposé la mise en place d'une obligation de passer par une installation transitoire dans les zones à fortes difficultés démographiques. [...]
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