Le positivisme (juridique) de première génération est une théorie du droit axée sur ce qu'il conviendra d'appeler le « droit posé ». Découlant du postulat que le droit soit un système de gestion créé par les sociétés et n'ayant aucune existence à l'État de nature, le positivisme de première génération fait une dissociation entre le droit et la morale, en mettant donc un accent, aujourd'hui non-exclusif, sur le droit étatique (...)
[...] Le problème qui se présente dans nos sociétés, quant aux motivations humaines qui entraînent le positivisme de première génération est que le droit se présente désormais comme une obligation à laquelle le consentement n'est pas de mise. Nos sociétés sont donc, en quelque sorte, déterminées par le processus de leur création et de la mise en place du système de droit en leur sein. Bien que dans une société libre et démocratique comme la nôtre, les parties du tout composé, les individus, peuvent s'unir afin de se libérer de l'association que constitue le droit en vigueur, cela constitue, selon moi, une atteinte aux libertés individuelles en ce qui a trait à la vie en communauté. [...]
[...] Les peines reliées à ce type de droit ont, dit-on, de bons résultats quant aux contraintes qui s'imposent aux hommes à observer les lois. Le positivisme de première génération considère que tous ont besoin de guides[, qu']il faut obliger les uns à conformer leurs volontés à leur raison; [qu']il faut apprendre à l'autre à connaître ce qu'il veut. Pour qu'il fonctionne, le positivisme de première génération sous-entend que les motivations humaines sont telles qu'il y a avantage à s'allier afin de servir son égoïsme. [...]
[...] Étant donné que le devoir ou l'aspiration dirige très rarement les rapports sociaux et économiques, la logique de l'obligation semble la meilleure à adopter pour gérer les rapports nécessairement bilatéraux entre les humains, puisque cette coopération n'est viable que si toutes les parties fournissent ce qui constitue leur contribution. Pour qu'un tel système de droit puisse être fonctionnel, on doit postuler certaines motivations humaines nécessaires à la mise en place du positivisme de première génération. Partant du principe qu'il n'y a pas de devoir sans obligation, le droit se présente à la fois comme une incarnation de la paresse et comme une volonté générale commune d'enrayer les effets de cette paresse des relations entre les différentes parties d'un tout sociétal. [...]
[...] Pour les positivistes, le droit est donc davantage un instrument de pouvoir que de changement, puisqu'il ne s'agit pas vraiment d'un système de normes évolutif, mais plutôt d'une relation commandement-obéissance Lorsque présenté comme instrument de paix sociale, le positivisme de première génération est défini comme le résultat d'une association de particuliers désirant assurer leur propre protection personnelle ainsi que la protection de leurs biens. En obéissant au droit issu de cette union, l'individu obéit à sa volonté, puisque cette union même est le résultat de sa volonté en tant que membre d'une communauté. Le positivisme de première génération peut aussi se présenter comme un certain mode de gestion économique. [...]
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