Le paralogisme "post hoc ergo procter hoc" dans l'arrêt Lefebvre contre Québec

Extraits

[...] [ ] Le travailleur appelant prétend qu'il s'agit d'un accident du travail [ Post hoc ergo procter hoc Dans cet arrêt, Roger Lefebvre prétend simplement que l'infarctus dont il a été victime est directement dû aux efforts particuliers qu'il a dû faire dans le cadre de son travail le 17 janvier 1982. Par contre, ces évènements distincts n'ont que leur emplacement dans le temps comme facteurs pouvant laisser prétendre une relation cause-conséquence. Il n'est pas indubitable que, parce que l'infarctus a eu lieu à la suite de l'effort, il a eu lieu à cause dudit effort. [...]

[...] Évidemment, il n'aurait pas pu tenter de faire de lien sans utiliser le paralogisme dont il est question ici; il s'agissait de la méthode la plus appropriée pour tenter de faire valoir ses intérêts. Effectivement, apporter une preuve d'expert ayant pu tourner d'un côté comme de l'autre, l'utilisation d'un tel paralogisme semblait plus sécuritaire. L'utilisation de ce paralogisme ne pouvait pas apporter de conséquences négatives en tant que tel, puisque les deux dénouements qui se présentaient à lui n'était que la stagnation à sa situation ou la reconnaissance par la Cour de son incident comme un accident de travail. [...]

[...] Hiver 2009 Lefebvre c. Québec. (Commission des affaires sociales), [1991] R.J.Q (C.A.). Extrait Le 17 janvier 1982, après avoir déchargé d'une machine, avec l'aide d'un compagnon, un rouleau pesant 212 kg et l'avoir transporté sur une table à roulettes sur une distance de 70 pieds, l'appelant s'est affaissé, victime d'un infarctus. Il allègue que, pendant qu'il déplaçait la table, il a dû faire deux efforts particuliers, le premier pour la faire passer sur un fil situé sur le plancher et le second pour la remettre en marche après qu'elle eut buté contre un obstacle. [...]