Droit nippon- influence occidentale- influence chinoise- originalité japonaise
« C'est dans l'histoire d'un peuple qu'on trouve l'explication de ses lois. Et c'est dans l'histoire que ces lois du passé qu'on trouve l'explication de celles du présent ».
Aussi, l'histoire du pays du Soleil Levant est une histoire juridique mouvementée faisant l'objet d'une forte dualité sous plusieurs angles, dualité entre le nouveau et l'ancien, entre la technologie avancée et la simplicité, entre l'occident et ses traditions.
Le droit japonais a connu bien des transformations suscitées par des influences extérieures venant principalement de la civilisation chinoise. En effet, jusqu'en 1853, les relations extérieures du Japon se font principalement avec la Chine. Ce qui fait que la chine était un modèle pour le japon sur tous les plans, que ce soit la culture, l'écriture ou le droit.
Dès lors les premiers recueils juridiques (ritsu-ryô) sont élaborés sur un modèle chinois et remontent au début de la période Taika (646 ap. J.-C.). A cette époque, la société japonaise, strictement divisée en rangs, est placée sous l'autorité directe d'un empereur (tenno ou mikado), qui veille à la répartition périodique des rizières. Aussi, les volumes de règles juridiques consistent-ils en des ensembles de règles répressives (ritsu) et de commandements civils ou administratifs (ryô), assurant, chacun dans son domaine, la réalisation de cette organisation socio-économique.
Ces lois avaient un caractère fortement moral, lié étroitement à la doctrine confucéenne selon laquelle le ritsu-ryô a pour mission soit activement d'encourager le peuple à faire le bien, soit négativement de punir le mal qu'il commet. Le but de ces codes étant l'éducation du peuple.
Après cette période, vient la période de la féodalité japonaise (850-1868 ap. J.-C.) Dans cette étape, la répartition des terres, telle que l'empereur l'avait prévue dans ses ritsu-ryô, est mise à mal par la féodalité. Peu à peu, l'empereur perd tout pouvoir, pour finalement ne plus être que le symbole religieux de l'union du peuple et du divin. La société s'organise alors autour des seigneuries (shô ou shôen) et le pouvoir passe aux mains des nobles les plus puissants (shôgun et dai-myô). Ceux-ci forment une caste militaire (buke, bushi, samouraï) dominant une hiérarchie de vassaux et de sous vassaux devant une soumission absolue à leur seigneur et vivant selon un droit coutumier propre (buke-hô). Le système juridique est alors dual : tandis que la noblesse suit son code de chevalerie, la roture continue de répondre à l'ancienne réglementation impériale.
A partir du XIVe siècle, suite à une période d'anarchie et au pouvoir grandissant des guerriers locaux (jitô), les ritsu-ryô tombent en désuétude. Le droit personnel des nobles demeure seul en vigueur. C'est pourquoi, le système juridique, tout en restant féodal, est alors dit « unitaire ». Cependant, le droit reste un phénomène mal perçu et sa pratique une activité dévalorisée.
En effet, le shôgun évite aussi souvent que possible de trancher les litiges qui lui sont soumis et les sujets ne se virent jamais reconnaître un droit à saisir les tribunaux. Pareillement, il n'y eut au Japon, ni écoles de droit, ni avocat, ni notaire, ni juge qui se distingua du reste des fonctionnaires. Seule durant l'époque d'Edo (1600-1868), s'exerça une certaine activité législative des cours supérieures (Hyôjôsho).
Si la genèse du droit japonais s'est vue indéniablement largement influencée par le droit européen, le terme d'influence ne signifie pas recopiage. Ainsi, s'il existe évidemment des similitudes, la vision du droit par les japonais demeure originale et particulièrement intéressante à étudier.
[...] Pourtant ce code n'avait jamais cours. Une violente querelle sur son application a commencé[6]. À ce moment il y avait beaucoup de nationalistes qui n'aimaient pas la réception du droit occidental ; ils exprimaient leurs hostilités contre les principes comme la liberté et l'égalité du Code civil français ainsi le Code Boissonade. Ce clan aurait perdu sa raison d'être si le nouveau code avait été appliqué au Japon. Enfin, l'application du Code Boissonade a été prolongée indéfiniment, et le gouvernement a nommé une nouvelle commission législative comprenant des juristes pour faire la rédaction en s'inspirant du projet de BGB (Bürgeriches Gesetz Buch) qui était un code civil de l'Empire allemand disposant d'un gouvernement pareil au celui du Japon. [...]
[...] Les règles de droit (privé et public) constituent un cadre de référence imposé aux fonctionnaires et aux hommes d'affaires. Droit subjectif La notion de droit subjectif s'appuie sur ken'ri, qui signifie intérêt ou pouvoir reconnu en vertu de la loi. Pas de rapport terminologique entre droit subjectif et objectif. Le droit n'est pas conçu comme un système de droits subjectifs. Au Japon, un individu garde ses droits, mais la possibilité est exclue d'y prétendre en cas de litige. Il faudrait en attendre la reconnaissance par l'adversaire ou le supérieur. Ce serait un droit sans action. [...]
[...] Après cette période vient la période de la féodalité japonaise (850-1868 ap. J.-C.) Dans cette étape, la répartition des terres, telle que l'empereur l'avait prévue dans ses ritsu-ryô, est mise à mal par la féodalité. Peu à peu, l'empereur perd tout pouvoir, pour finalement ne plus être que le symbole religieux de l'union du peuple et du divin. La société s'organise alors autour des seigneuries (shô ou shôen) et le pouvoir passe aux mains des nobles les plus puissants (shôgun et dai-myô). [...]
[...] Autrement dit, le droit japonais est un droit occidentalisé, mais non pas un droit occidental II- La conception japonaise du droit Les Japonais conçoivent généralement le droit comme un appareil de contrainte que l'État emploie quand il veut imposer sa volonté au peuple. Droit est ainsi synonyme de peine. Pour les Japonais honnêtes, le droit apparaît comme une chose indésirable, voire détestable, dont il est souhaitable de s'éloigner autant que possible. Ne jamais avoir recours au droit et ne jamais être poursuivi par le droit, telle est la manière normale de se comporter des honnêtes gens. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il n'y ait aucune règle de conduite ayant pour fonction de maintenir l'ordre social. [...]
[...] La valeur de la mère est liée résultats scolaires de leurs enfants. Le mari garde son pouvoir de direction, et exige l'obéissance absolue. Il règne, mais ne gouverne pas. Les maris remettent leur salaire à l'épouse sans ouvrir l'enveloppe. Tout ce qui doit être fait à la maison est fait par la femme. Les femmes qui travaillent de plus en plus souvent souffrent de la discrimination au travail et surtout du sexisme qui est sujet majeur du droit du travail. [...]
Bibliographie, normes APA
Citez le doc consultéLecture en ligne
et sans publicité !Contenu vérifié
par notre comité de lecture